La semaine économique et financière du 1er février 2013
Les Etats-Unis patinent mais la confiance demeure
La croissance américaine qui était sur un trend positif a calé au quatrième trimestre avec un recul de 0,1 % quand les experts attendaient + 0,3 % et voire plus. Les tergiversations sur la gestion des finances publiques et l’arrêt de certaines dépenses publiques dont des dépenses militaires expliquent le recul du PIB. Le processus d’assainissement n’est pas terminé surtout en ce qui concerne les finances publiques. Hors dépenses publiques et ajustements des stocks, le taux de croissance est de 2,3 %. Les dépenses des ménages et l’investissement des entreprises progressent respectivement de 2,6 et de 8,4 % au dernier trimestre.
Néanmoins, l’optimisme demeure pour la croissance américaine qui devrait être portée par l’énergie et par le redressement de l’immobilier.
Les banques remboursent la BCE
En décembre 2011 et février 2012, la BCE avait injecté 1000 milliards d’euros au profit des banques. 278 banques sur 523 ont commencé à rembourser l’équivalent de 30 % des sommes empruntées. A compter de fin février, les banques pourront rembourser la seconde enveloppe.
Sortie de route pour l’automobile française
En France, l’automobile continue son chemin de croix. La part des marques françaises est désormais inférieure à 50 %. La chute des ventes de voitures neuves atteint 15 % pour le mois de janvier. En 2012, le marché automobile français a reculé de 13,9% à 1,9 million d’unités, son plus bas niveau en quinze ans. Pour le mois de janvier, PSA recule de plus de 15 % quand Renault avec Dacia ne se contracte que de 7 %. L’annonce de spécialiser Citroën sur le low cost en plaçant la gamme DS sous forme de marque s’apparente comme une tentative de dernière chance et un pari risqué. En plaçant DS en gamme premium et faisant de Citroën de bas de gamme, il n’est pas sûr que l’acheteur ne fasse pas un amalgame au détriment du haut de gamme. La marque Peugeot en haut de moyenne gamme risque également d’être fragilisée. Tout cela ne résout pas le manque d’alliance de PSA en-dehors des frontières nationales.
Que ce soit pour Renault qui pourrait au bout de la route disparaître au profit de Nissan et de Dacia et le groupe PSA, l’existence de l’automobile française est en jeu. Trop longtemps protégée au sein de son marché nationale et fortement implantée en Europe du sud, elle paie chère une stratégie assez conservatrice. L’erreur date des années 90 au moment où les Allemands ont opté pour un développement du premium. L’incapacité d’investir sur les créneaux porteurs, 4×4 et cross-over, cabriolets, voiture de sport et l’incapacité e créer de nouvelles marques ainsi que l’implantation limitée dans les pays émergents expliquent bien au-delà des problèmes de coût le recul sans précédent des firmes françaises.
La fin de l’année 2012 s’est inscrite en gris en France
Les premiers résultats pour la consommation montrent que le dernier trimestre n’a pas été bon en France malgré les fêtes. Le mois de novembre dernier n’a pas été bon pour les ventes de détail, les services aux manges. L’industrie manufacturière s’inscrit en baisse avec une chute de 1 % de novembre 2011 à novembre 2012 en ce qui concerne le CA.
A suivre
Le sondage du Cercle des Epargnants, le 5 février 2013
Le rapport sur l’épargne de Karine Berger et Dominique Lefebvre devrait finalement sortir des limbes et des arbitrages de Bercy.
Le 7 février seront publiés l’indicateur sur les commandes de machines ainsi que celui sur le climat des affaires au Japon. Le même jour, la production industrielle de décembre au Royaume-Uni sera connue tout comme la production industrielle du mois de décembre en Allemagne. Le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunissent le 7 février. Aucune modification de la politique monétaire n’est attendue.
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