La semaine économique et financière du 5 juillet

Le coin des épargnants

Le CAC 40 a gagné 0,4 % sur la semaine tout en faisant du yoyo. Il a terminé à 3 753 points. Rassurées par la position de la BCE et les bonnes statistiques américaines, les bourses ont repris quelques couleurs en cette semaine. Les investisseurs ont retrouvé les charmes du secteur de l’automobile qui est une activité hautement cyclique et également le secteur bancaire du fait des bonnes orientations de la politique monétaire.

Les rumeurs sur un éventuel durcissement de l’assurance-vie se sont fait jour dans le cadre de la préparation du futur projet de loi de finances. Une augmentation de l’imposition des contrats de plus de 500 000 euros est toujours d’actualité. De même, il faut s’attendre à une majoration de 6 milliards d’euros des prélèvements obligatoires en 2014.

La BCE joue les pompiers

Jeudi 4 avril, la BCE a voulu jouer à la nounou en confirmant à la différence de la FED qu’il n’y aurait pas de changement de politique monétaire à court et moyen terme. Elle a confirmé le maintien des taux bas et ne s’interdit d’accroître sa politique accommodante en cas de persistance des forces récessives. Ce discours visait à enrayer les anticipations négatives après l’intervention de la FED du 19 juin dernier qui organisait la sortie progressive du quantitative easing d’ici la mi-2014.

Etats-Unis, l’emploi reste bien orienté

Le secteur privé américain a augmenté ses effectifs de plus de 200 000 postes pour le deuxième mois consécutif. Ces créations d’emploi ne se matérialisent pas au niveau du taux de chômage car l’amélioration de la conjoncture conduit de nombreux chômeurs non-inscrits à effectuer des démarches pour obtenir un emploi.

Sur les trois derniers mois, l’économie américaine a créé 589 000 emplois après 622 000 créations au premier trimestre. Ces résultats ont été obtenus malgré la diminution des dépenses publiques et l’augmentation des impôts qui ont pesé sur l’activité. Le taux de chômage demeure inchangé à 7,6 %.

L’Allemagne souffre mais ne plie pas

Avec la récession en zone euro et la diminution des importations de la part des pays en crise, l’Allemagne enregistre des résultats décevants concernant la production manufacturière. Les commandes manufacturières ont reculé de 1,3% en mai après avoir enregistré une contraction de 2,2% le mois précédent. Les inondations ont pénalisé les commandes et pourraient déboucher sur une hausse en juin.

Il n’en demeure pas moins que les commandes en provenance de la zone euro ont diminué de 3,9 % en mai après -3,5 % en avril prouvant l’impact de la récession sur l’activité allemande.

Chine, il faudra gérer la décrue

La croissance chinoise est orientée à la baisse. L’important n’est pas de savoir si elle sera de 7 ou de 7,5 % mais c’est le symbole. Le nouveau pouvoir chinois a un défi à gérer en permettant le passage d’une économie d’exportation à une économie de consommation. Ce type de transition est difficile à mener et exige du temps. L’indice PMI flash manufacturier est en basse sur juin et a atteint son plus bas depuis neuf mois. Il est entré dans la zone de contraction économique. Le sous-indice qui mesure les nouvelles commandes a atteint 47,1, soit un plus bas de dix mois.

La Chine e enregistré son huitième trimestre de ralentissement d’affilée en phase avec le ralentissement des exportations chinoises ont enregistré leur croissance la plus faible depuis près d’un an (+1%), Point inattendu est le recul des importations avec une baisse de 0,3% quand les prévisionnistes tablaient sur une hausse de 6 %.

A suivre

Lundi 08 Juillet, il faudra suivre les résultats de la production industrielle en Allemagne pour le mois de mai. Elle devrait s’inscrire en baisse par rapport à avril du fait notamment les intempéries.

Mardi, au Royaume Uni, ce sera également la production industrielle du mois de mai qui sera communiquée. Elle pourrait être en légère hausse.

Mercredi 10 juillet, l’INSEE communiquera à son tour la production industrielle du mois de mai avec une possible contraction du fait du rebond d’avril, des jours de congés et du climat peu porteur.

Jeudi 11 Juillet, l’INSEE dévoilera les prix à la consommation du mois de juin. L’inflation devrait rester stable à 0,8% en juin en glissement annuel.

Vendredi, Eurostat donnera les résultats de la production industrielle de la zone euro du mois de mai. Elle est attendue en hausse.

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