La semaine économique et financière
Le coin des épargnants
Après la reculade du Gouvernement sur les prélèvements sociaux applicables à certains produits d’épargne et l’annonce du futur contrat d’assurance-vie « euro-croissance », la semaine a été plus calme que la précédente.
Le CAC 40 a terminé à 4273 points. Sur la semaine, la progression est de 0,57 %. Depuis le 1er janvier, la hausse est de 18 % et de 25 % sur un an. En revanche, la barre des 4300 points n’a pas réussi à être franchie.
Zone euro, dures réalités
Si le Royaume-Uni commence à connaître une réelle sortie de récession en ayant opté pour une politique de l’offre, la zone euro est certes sortie de la récession mais la reprise sera longue à se dessiner. Les indicateurs restent encore très négatifs.
En zone euro, les indicateurs ont confirmé la force du ralentissement économique de ces derniers mois avec un record en matière de chômage en septembre et une inflation au plus bas depuis novembre 2009.
Le taux de chômage de la zone euro corrigé des variations saisonnières s’est établi à 12,2%au mois de septembre 2013, stable par rapport à août. Dans l’Union européenne, le taux de chômage a été de 11,0%, stable également par rapport au taux relevé en août. Dans les deux zones, les taux ont augmenté par rapport à septembre 2012, où ils se situaient respectivement à 11,6% et 10,6%.
Le taux d’inflation annuel de la zone euro a été de 0,7% en octobre 2013, en baisse par rapport au mois de septembre où il était de 1,1%.
Le déficit public de la zone euro pourrait être légèrement inférieur à 3 % cette année et atteindre 2,5 % en 2014. La France continue toujours à être largement au-dessus de la moyenne avec un déficit public de 4,1 % du PIB cette année et de 3,6 % en 2014. L’Allemagne est et demeurera à l’équilibre quand l’Italie devrait passer d’un déficit de 3 à 2,5 % du PIB. Avec la France, parmi les mauvais élèves figurent l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, Chypre… La Grèce devrait avoir un déficit inférieur au notre en 2014 avec 3,3
Le retour de la question du taux de change de l’euro
L’euro s’est échangé contre 1,38 dollar au milieu de la semaine soit le taux le plus haut depuis deux ans. Il s’est replié vendredi 1er novembre à 1,35 dollar. Depuis le point bas d’août 2012, la parité a enregistré un gain de 10 %. Cette appréciation concerne toute les monnaies : depuis août 2012, 40 % face au yen, plus de 22 % face au dollar australien, près de 17 % contre le dollar canadien et plus de 7 % vis-à-vis de la livre sterling. Le taux de change effectif nominal a ainsi grimpé d’environ 8 %.
Cette appréciation ne repose pas sur l’amélioration des perspectives de croissance qi demeurent moins bonnes dans la zone euro qu’aux Etats-Unis. Le processus de désendettement et la fragmentation du marché du crédit constituent toujours des freins pour l’activité. L’appréciation s’explique par la réduction des tensions financières suite au lancement de l’OMT.
La situation de blocage politique aux Etats-Unis, concernant la dotation budgétaire provisoire (continuing resolution) et le plafond de la dette, a pesé sur le dollar. Enfin et surtout, l’orientation des politiques monétaires joue un rôle. Les banques centrales des autres grands pays développés ont adopté des politiques plus accommodantes que la BCE. Ainsi, aux Etats-Unis, la Fed ne devrait pas freiner ses achats de titres (QE3) avant la fin du premier trimestre 2014. Le bilan de la Banque du Japon a, quant à lui, sensiblement augmenté depuis la mise en place de l’Abenomics. En revanche, celui de la BCE n’a cessé de se contracter depuis la mi-2012. Or, une hausse prolongée du taux de change pourrait faire dérailler une reprise économique déjà fragile. Les conditions monétaires et financières sont devenues moins accommodantes avec l’ascension de l’euro et le regain de tensions sur les marchés financiers, qui a fait suite à l’annonce de la Fed au printemps d’un possible ralentissement de QE3 avant la fin de l’année.
La baisse de vendredi témoigne de la prise de conscience de la fragilité de la reprise européenne et de la faible volonté des autorités monétaires de modifier leur politique.
La FED joue la montre
Sans surprise, compte tenu du contexte économique, la FED a différé son annonce de réduction des injections de liquidités. Il est fort probable qu’elle n’intervienne que dans le courant de l’année 2014. La faible régression du chômage et les indicateurs mitigés expliquent sans nul doute cette décision.
A suivre
Mardi 5 Novembre, il faudra regarder au Royaume-Uni, l’indice PMI services du mois d’octobre qui devrait reculer en octobre.
Jeudi, aux Etats-Unis, les résultats du PIB du troisième trimestre seront connus. Après +2,5% au deuxième trimestre, la croissance du PIB ne devrait pas avoir beaucoup accéléré au 3ème. Néanmoins, les dépenses de consommation pourraient avoir été plus fortes mais compensées par les réductions des dépenses publiques auront une fois de plus pesé sur la croissance.
Toujours, jeudi, la BCE se réunira avec certainement le statu-quo malgré des pressions insistantes pour limiter l’appréciation de la monnaie.
En Allemagne, la production industrielle du mois de septembre sera connue avec
Après la progression d’août (+1,4% m/m), la production industrielle devrait rester stable
Vendredi, aux Etats-Unis, le rapport emploi du mois d’octobre sera publié. Du fait du shutdown, une dégradation est attendue.
En France, la production industrielle du mois de septembre sera connue avec un espoir de progression.
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