La semaine économique et financière
Le coin des épargnants
La bourse de Paris est repassée au-dessus de la barre symbolique des 4000 points.
Le CAC 40 a augmenté de 2,93 % sur les cinq derniers jours et a terminé la semaine à 4.049,19 points.
La semaine dernière, déstabilisé par la crainte d’une intervention occidentale imminente en Syrie, le CAC 40 avait perdu plus de 3 %.
Les autres grandes places européennes ont connu la même évolution.
Les investisseurs ont moins regardé la Syrie pour examiner les fondamentaux économiques. Le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis a souligné que le taux de chômage a légèrement reculé à 7,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis décembre 2008 mais dans le même temps, les créations d’emplois sont tombées à leur rythme le plus modeste depuis un an. Le recul du chômage s’explique en grande partie par le découragement de bon nombre de demandeurs d’emplois qui abandonnent leurs recherches.
La BCE s’engage à ne rien changer
Depuis le mois de mai et l’annonce par la Banque centrale américaine d’une possible inflexion de sa politique monétaire, les taux d’intérêt augmentent dans le monde, en premier lieu aux Etats-Unis. Depuis quatre mois, le rendement à dix ans des Treasuries est passé de 1,60% à près de 3% (2,97% le 05/09). Les taux d’intérêt allemands ont suivi tout comme les taux français. Le rendement à 10 ans du Bund se situe 80 points de base au-dessus de son dernier point bas.
Néanmoins, en zone euro, le choc constitué par la fin programmée du « quantitative easing » américain est modéré. La politique de la BCE atténue le processus de hausse des taux d’intérêts. Les Dix-Sept de la zone euro ne pourraient supporter un krach obligataire compte tenu du niveau d’endettement public et privé. La BCE joue en ce sens en indiquant clairement que les taux resteront bas dans les prochains mois. L’Institution a, en effet, révolutionné son discours il y a deux mois.
Un G 20 en vain comme souvent
Rien n’est sorti du G20 version 2013, la faute à la Syrie ou plutôt la faute à une instance avant de concertation. Certes, le communiqué final met en avant la nécessité de renforcer la coopération en matière de lutte contre la fraude fiscale. Il souligne également la nécessité de poursuivre l’assainissement et de favoriser une sortie progressive de la crise en zone euro.
Il ne faut pas attendre trop du G20 qui a eu son heure de gloire en 2009 mais dans des circonstances particulières en pleine crise.
Le 22 septembre serein de Merkel
Angela Merkel devrait connaître un 22 septembre tranquille à la nuance près qu’un doute subsiste sur la nature de la coalition qui sera au pouvoir. Le scénario le plus probable est la reconduction de la majorité CDU/CSU et FDP. Néanmoins, il est possible que le FDP ait du mal à se maintenir au-dessus de 5 %. De ce fait, certains imaginent soit une grande coalition voire même une alliance CDU/verts. Il ne faut pas oublier qu’Angela Merkel a été ministre de l’environnement et qu’elle a acté la sortie du nucléaire.
Entre le SPD et la CDU, les divergences ne sont pas radicales. Certes, sur l’Europe, le SPD est plus ouvert à une coopération économique plus poussée entre les Etats membres mais dans le fond les points de convergence sont nombreux et pourraient déboucher sur un projet de législature assez facilement.
France, l’innovation fiscale toujours en marche
Le Gouvernement est sur le point de présenter le projet de loi de finances pour 2014 qui devrait aboutir à un retour du déficit à 3 % du PIB. Les prélèvements devraient poursuivre leur hausse avec en particulier une augmentation de l’impôt sur le revenu avec une remise en cause de certaines déductions ou une diminution du plafond du quotient familial.
A suivre
Lundi, au Japon, les résultats du PIB u deuxième trimestre sont attendus. Une révision à la hausse de l’investissement devrait faire passer la croissance du PIB au T2, de 0,6% à 1%. Au T1, l’économie a déjà progressé de 1%.
Mardi, en France, il faudra suivre l’indice de la production industrielle du mois de juillet. D’après les enquêtes sur le climat des affaires, orientées en hausse, et après la baisse marquée en juin, la production pourrait enregistrer un net rebond en juillet, avoisinant 1% et laissant la production stable sur un an.
Mercredi, au Royaume-Uni, il faudra regarder les résultats de l’emploi qui devraient être bien orientés. Les conditions sur le marché du travail restent favorables. L’emploi a probablement légèrement progressé en juillet. Le taux de chômage devrait rester stable.
Jeudi, au Japon, il faudra suivre les commandes de machines (hors éléments volatiles) du mois de juillet qui sont attendues en baisse de 2,0%. Néanmoins, elles restent sur une tendance haussière, ce qui laisse prévoir une augmentation des dépenses en capital dans les prochains mois.
Pour la zone euro, il faudra regarder la production industrielle du mois de juillet. Elle avait augmenté de 0,7% en juin, une progression meilleure qu’attendu. Les enquêtes signalent que la croissance s’est probablement poursuivie en juillet, mais à un rythme plus modéré.
En France, il faudra suivre l’indice des prix du mois d’août. Le taux d’inflation pourrait en base annuelle être de 0,9 %.
Vendredi, aux Etats-Unis, il faudra suivre les ventes de détail. Après le ralentissement de juillet, les ventes de détail devraient avoir rebondi en août, avec une progression mensuelle de 0,5%.
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