Accumulation de richesses au sommet de la pyramide sauf en France

L’OCDE vient de rendre publique une étude très intéressante sur l’évolution des 1 % les plus les plus riches au sein des différents pays membres de l’organisation. Ainsi, ces trente dernières années, la part des 1 % les plus riches dans le total des revenus avant impôts a progressé dans la plupart des pays de l’OCDE. Sur cette période, les 1 % de la population aux revenus les plus élevés ont en effet capté une part disproportionnée de la progression globale des revenus  jusqu’à 37 % au Canada et 47 % aux États-Unis. En revanche, la France fait figure d’exception avec une part constante des 1% les plus riches. Il est à noter que même dans les pays où la distribution des revenus est traditionnellement plus équitable, comme la Finlande, la Norvège ou la Suède, la part des 1 % les plus riches a augmenté de 70 % pour atteindre 7-8 % environ.  Les réformes fiscales menées dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE au cours des trente dernières années ont conduit à une baisse significative des taux supérieurs de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, le taux moyen dans la zone OCDE étant passé de 66 % en 1981 à 43 % en 2013. Or cette réduction est étroitement associée à la hausse de la part des hauts revenus dans le total des revenus. D’autres impôts importants pour les plus hauts revenus ont aussi été revus à la baisse : le taux légal moyen de l’impôt sur les bénéfices des sociétés a reculé de 47 % à 25 % et les impôts sur les dividendes au titre des bénéfices d’origine nationale ont baissé de 75 % à 42 %.

Lire le rapport de l’OCDE

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