La France doit aider plus la recherche en particulier celle réalisée par les PME

L’OCDE a souligné dans un récent rapport sur la France que notre pays devait réaliser des efforts plus importants en matière d’innovation. Ainsi le secrétaire général de l’OCDE a déclaré que « la France peut faire beaucoup pour mieux soutenir l’innovation dans le secteur privé et améliorer la répartition des financements publics. Cela serait un grand pas vers le retour de la compétitivité en France »
Pourcentage de la dépense en R&D de l’enseignement supérieur financé par le secteur privé

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Le rapport de l’OCDE souligne que

  • La part des dépenses de R&D des entreprises en France  qui est de 1,5 % du PIB  est inférieure à celle des secteurs privés dans d’autres grandes économies (2% du PIB en Allemagne). Cet écart s’explique par la structure sectorielle de la France, notamment la faible taille de son secteur manufacturier et par le poids des services.
  • La France n’aide pas assez les PME afin qu’elles puissent se développer dans la durée. Le système de financement public de la R&D via les crédits d’impôt est également favorable aux grandes entreprises, mais les entreprises de taille intermédiaire en bénéficient peu.
  • Le gouvernement français a financé 37 % des dépenses de R&D en 2010, ou près de 50 % si l’on inclut le crédit d’impôt recherche contre 30 % observés dans des pays de taille comparable comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, où le secteur privé dépense davantage.
  • Au niveau de la performance d’innovation au nombre des brevets déposés ou au moyen d’enquêtes, la France occupe une position intermédiaire parmi les pays du monde, derrière les États-Unis et d’autres pays d’Europe du Nord comme l’Allemagne, mais devant l’Europe du Sud.
  • La France souffre d’une complexité excessive de son système public de recherche, qui s’accompagne de coûts d’exploitation élevés. On trouve des laboratoires qui disposent de ressources financières mais pas de chercheurs, ou l’inverse. Trop de chercheurs ont des contrats de travail court, ce qui n’est pas optimal pour la recherche.
  • Les universités jouent un rôle minime dans la recherche publique, qui est réalisée en grande partie par des établissements publics de recherche comme le CNRS et le CEA. Ces établissements pilotent généralement eux-mêmes leurs travaux, manquent de supervision, travaillent sans avoir suffisamment de comptes à rendre, et leur financement n’est pas axé sur l’excellence.
  • Entre 2000 et 2010, la part de la France dans la recherche, en nombre de publications scientifiques, a reculé, passant de 4,8 % à 4,3 % et rencontre désormais la concurrence de pays émergents comme la Chine et l’Inde. La part de la France dans les 10 % publications les plus fréquemment cités est passée de 6% à 5,5 %.
  • Le Programme d’Investissements d’Avenir, lancé en 2010 par la France, qui vise, sur une période de 10 ans, à améliorer le système de recherche et d’innovation en instituant des évaluations intégrées et en mettant l’accent sur l’excellence, va dans le bon sens, mais est excessivement complexe.

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