La semaine économique et financière

Le Coin des Epargnants

Le CAC 40 a progressé de 4,33 % et a terminé à 3810 points. La bourse anticipe un assouplissement de la politique monétaire de la BCE. Les automobiles et les bancaires ont profité de ce regain d’optimisme. Il y a un risque de repli la semaine prochaine avec prise de bénéfices surtout si la BCE déçoit les investisseurs en se contentant de mesures non conventionnelles ou en diminuant a minima ses taux d’intervention.

Royaume-Uni, l’autre voie

Le Royaume-Uni a évité la récession avec une croissance positive de 0,3 au premier trimestre 2013. Le taux de chômage est à 7,9 %. Le Royaume-Uni mène une politique légèrement décalé par rapport à la zone euro avec une forte implication de la Banque centrale et un programme axé sur l’offre à travers une diminution des impôts pesant sur les entreprises.

Espagne rien ne va plus

Le taux de chômage de l’Espagne est de 27,2 % conte 8,5 % au mois de mars 2007. Le taux de chômage des jeunes atteint 57 %. En tout, le pays compte plus de 6 millions de chômeurs.

Une nouvelle réforme des retraites s’annonce avec à la clef une accélération du passage à 67ans de l’âge de départ, une allongement de la durée de cotisation qui est actuellement de 37 ans ainsi qu’une refonte du mode de calcul des pensions qui prend en compte les 25 meilleures années. L’idée serait d’intégrer l’ensemble de la carrière.

France, alerte rouge sur le chômage

Avec plus de 3,2 millions de chômeurs et 5 millions de sous-emploi, la France a battu un triste record datant de 2007. Une fois de plus, un sentiment d’impuissance se propage. Les solutions de court terme l’emporteront au détriment des plans structurels de l’offre. Les entreprises françaises souffrent d’un faible taux de marge et d’un mauvais positionnement. Ce n’est pas en relançant la consommation ni même en agissant à la marge sur les charges que la donne sera modifiée. Il y a une action de long terme associant acteurs publics et privés à mener pour positionner l’outil productif sur des secteurs porteurs. Il est indispensable de retrouver des gains de productivité au prix dans un premier temps d’ajustements dans les effectifs.

France, erreur sur l’ANI

Le Parlement a adopté la loi élargissant l’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi avec à la clef la généralisation de la couverture complémentaire santé. Le législateur à la demande de gouvernement a introduit la notion de clause de désignation permettant à une branche professionnelle d’imposer aux entreprises membres l’opérateur en charge de la complémentaire. La clause de désignation restreint l’arbre des choix avec un risque d’augmentation des coûts et une diminution des prestations.

Chine, comment se passer des autres

La Chine est devenue la deuxième puissance mondiale en cessant d’être l’Empire du milieu et en s’ouvrant sur l’extérieur. Néanmoins, les autorités chinoises sont convaincues que le développement passe par le passage d’une économie de production à une économie de consommation. Cette mutation devient d’autant plus nécessaire que la première zone commerciale mondiale est en récession et que les tentations protectionnistes se développent. Mais, il est plus facile, aujourd’hui de produire que de consommer. En effet, pour consommer, il faut tout à la fois des réseaux de distribution, des lieux de vente et du pouvoir d’achat. C’est une véritable révolution que le Chine doit entreprendre. Cette révolution aura des incidences sur l’organisation du capitalisme mondial car elle aura pour conséquences la modification des flux de capitaux ; les excédents chinois prenant actuellement la route des pays occidentaux s’investiront de plus en plus en Chine.

La Chine est menacée par plusieurs problèmes, l’absence de transparence financière avec la montée de l’endettement (entreprises et collectivités locales), le vieillissement de la population, une augmentation rapide des coûts associée à une augmentation des prix. Ces différents problèmes pourraient à terme diviser le taux de croissance du pays par deux.

Le soleil se lèvera-t-il à nouveau au Japon ?

Sony pour la première fois depuis 5 ans dégage des bénéfices ; certes ce résultat est avant tout le produit d’arrangements comptables et lié à la cession d’actifs. Il n’en demeure pas moins que le Japon semble vouloir mettre un terme à 20 ans de disette à travers une politique monétaire très expansive. Par ailleurs, il apparaît clairement que les technologies, drones, robots… ont le vent en poupe. Le Japon qui est confronté depuis déjà de nombreuses années aux effets du vieillissement pourrait être à la base d’une révolution technologique dans les domaines de la santé et des services à la personne.

Etats-Unis, let’s go

Les indicateurs semblent prouver que le potentiel de la croissance est élevé. La révolution énergétique en cours devrait avoir un impact important en matière d’activités directes et en matière de relocalisation de certaines activités industrielles.

La première estimation de la croissance au premier trimestre s’est accéléré à +2,5% (contre 0,4% fin 2012). Cette croissance repose sur les ménages. Leurs dépenses de consommation ont progressé à un rythme trimestriel annualisé de 3,2%, après +1,8% quatrième trimestre et une moyenne de 1,9% sur l’ensemble de l’année dernière. L’investissement résidentiel a augmenté de 12,6 %

Concernant les dépenses publiques, les réductions opérées à la fin de l’année avaient pesé sur les résultats du quatrième trimestre. L’ensemble des dépenses publiques avait alors reculé de 7%, pour le premier trimestre, la contraction a été de de 4,1% soit plus que la prévision des experts.

L’économie américaine résiste mieux que les économies européennes à une réduction des dépenses publiques. De ce fait, l’ajustement en cours ne pourrait que peser marginalement sur la croissance en 2013.

A suivre

Lundi 29 avril, la Commission Européenne présentera l’indice de confiance qui était de à 90 en mars, en baisse d’un point par rapport au mois précédent. En avril la confiance devrait encore reculé.

Mardi 30 avril, le Japon publiera le résultat de la production industrielle du mois de mars. Il n’est pas attendu de croissance. Toujours au Japon, le rapport sur l’emploi sera présenté avec une possible diminution du taux de chômage à 4,2 %.

Eurostat publiera son estimation d’inflation pour la zone euro avec un taux qui pourrait être inférieur à 1,7 % ce qui pourrait autoriser la BCE à baisser son taux d’intervention.

Toujours mardi, mais en Allemagne sera présenté la rapport emploi avec taux de chômage qui devrait rester à 6,9 %. L’INSEE rendra public les dépenses de consommation des ménages du mois de mars qui sont attendues en hausse après deux mois de recul.

Mercredi et jeudi seront des journées monétaires avec la réunion aux Etats-Unis du FMOC. La FED devrait maintenir sa politique de quantitative easing. Jeudi, la BCE se réunira et pourrait annoncer une baisse du taux refi.

Vendredi, aux Etats-Unis sera publié le rapport « emploi » avec l’annonce probable de 200 000 créations d’emploi et un taux de chômage stable à 7,6 %.

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