La semaine économique et financière

Le coin des Epargnants

Après la publication de résultats encourageants pour la zone euro et la France en particulier, la bourse a enregistré une huitième semaine de hausse. Le CAC 40 a terminé vendredi à 4.123,89 points. Comme toujours au mois d’août, les volumes d’échanges sont faibles avec en moyenne environ 2 milliards d’euros de transactions quotidiennes ces derniers jours.

Sur cette semaine, la Bourse de Paris a augmenté 1,16 %. Depuis le début de l’année, la progression est de 13 %.

Etats-Unis, quelques bonnes nouvelles

Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements ont augmenté de 5,9 % en juillet. Le nombre de permis de construire accordés en juillet par les autorités a augmenté de 2,7 %.

De ce fait, de nouvelles rumeurs circulent sur un durcissement de la politique monétaire ce qui a pesé sur la bourse de New York.

France et la zone euro, sortie du pot au noir

La zone euro a mis un terme à 6 trimestres de recul du PIB avec un taux de croissance de 0,3 % au deuxième trimestre 2013. Ce taux est également celui de l’Union européenne.  Au cours du premier trimestre 2013, les taux de croissance avaient été respectivement de -0,3% et -0,1%. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 0,7% dans la zone euro et de 0,2% dans l’UE au cours du deuxième trimestre 2013, contre respectivement -1,1% et -0,7% au trimestre précédent. Au cours du deuxième trimestre 2013, le PIB des États-Unis a augmenté de 0,4% par rapport au trimestre précédent (après +0,3% au premier trimestre 2013). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a  augmenté de 1,4% (après +1,3% au trimestre précédent). L’Union européenne a bénéficié du bon taux d’activité de la France et de l’amélioration de la situation dans les pays d’Europe du Sud. Les efforts budgétaires ont été concentré en 2012 et au début 2013. DE ce fait, leur impact récessif a été moindre au deuxième trimestre. Ce regain de croissance est lié à l’amélioration de la compétitivité des pays d’Europe du sud et à la décision de Bruxelles de relâcher la pression sur l’assainissement des finances publiques. La fin de l’année avec les élections allemandes et certains rendez-vous financiers pourrait être plus compliquée.

Miracle ou pas mais il n’en demeure pas moins que la France a connu un taux de croissance de 0,5 % au deuxième trimestre 2013, % après un recul de 0,2 % chacun des deux trimestres précédents.  Cette augmentation  est selon l’INSEE  la plus forte hausse depuis le premier trimestre 2011. L’acquis de croissance annuelle à mi-année est de +0,1 %.

Cette croissance repose sur une accélération des dépenses de consommation des ménages  (+0,4 % après –0,1 %). L’investissement ou la formation brute de capital fixe (FBCF) totale continue de diminuer, mais moins fortement qu’en début d’année (–0,5 % après –1,0 %).  De ce fait, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue nettement à l’accélération du PIB : +0,3 point au deuxième trimestre, après –0,1 point au trimestre précédent.

Les exportations (+2,0 % après –0,5 %) et les importations (+1,9 % après +0,1 %) rebondissent de conserve. En conséquence, le solde extérieur a une contribution comptable nulle sur la croissance du PIB ce trimestre (après –0,2 point).

Les variations de stocks des entreprises contribuent de nouveau positivement à la croissance de l’activité : +0,2 point, après +0,1 point au premier trimestre 2013.

Au niveau de la production, la progression a été au rendez-vous  au niveau des biens et des services : +0,9 % après 0,0 %. La production de biens manufacturés augmente de +2,0 % après +0,2 % grâce à l’augmentation de la production de matériels de transport (+8,2 % après –1,0 %), notamment dans les industries automobile et aéronautique. L’activité progresse dans toutes les autres branches manufacturières. La production de services marchands accélère également (+0,7 % après 0,0 %), notamment dans les services aux entreprises.

Au deuxième trimestre 2013, les dépenses de consommation des ménages augmentent à nouveau avec +0,4 % après –0,1 %. Les dépenses d’énergie restent dynamiques (+2,4 % après +2,0 %). Les augmentations des prélèvements ont impacté les ménages surtout en 2012 et début 2013. Le deuxième trimestre a bénéficié d’un contexte extérieur plus porteur avec un début d’infléchissement de la situation d’Europe du sud. Les Français ont décidé de maintenir leur niveau de consommation à la veille des vacances favorisant ainsi l’activité.

La France en a-t-elle fini avec la crise. Il est un peu tôt pour le dire. le deuxième trimestre est en règle générale assez porteur. Après plusieurs mois d’attentisme, les Français ont légèrement renoué avec la consommation en particulier en ce qui concerne l’achat de voitures. Par ailleurs, l’impact des prélèvements obligatoires a été concentré en fin d’année 2012 et en début d’année 2013. Il faudra attendre le 3ème trimestre pour avoir une vision plus nette de la capacité de rebond de l’économie française.

L’Allemagne qui n’a pas été officiellement en récession cette année a enregistré un bon deuxième trimestre avec une hausse de son PIB de 0,7 %. Toutes les composantes de la croissance seraient passées au vert même si l’investissement reste en retrait.

Point estival

Après le 15 août, la France reprend progressivement le chemin du travail. Un premier bilan de la saison touristique peut être réalisé. Le mois de juillet a été en demi-teinte. Si le mois d’août a enregistré un fort taux de départ, en revanche, les touristes ont été contraints de mesurer leurs achats. L’augmentation des tarifs et la crise freinent les sorties. Dans un marché fort concurrentiel, des différences entre types de restauration et d’hébergement peuvent se faire sentir d’autant plus qu’Internet permet de comparer les prix et d’avoir en direct plus ou moins réellement le jugement des consommateurs.

A suivre…

Lundi, au Japon, les résultats de la balance commerciale de juillet seront publiés.

Mardi, toujours au Japon, il faudra suivre l’indice d’activité industrielle de juin.

En Allemagne, il faudra regarder l’orientation des prix à la production de juillet. Pour la zone euro, les statistiques de la production du secteur de la construction de juin seront rendus publiques.

Aux Etats-Unis, l’indice national d’activité du mois de juillet sera publié par la Réserve fédérale de Chicago.

Mercredi, au Japon, il faudra regarder l’orientation annuelle des ventes de supermarchés en juillet.

Au Royaume-Uni, il faudra également suivre la situation budgétaire du mois de juillet et l’enquête de la Chambre de commerce et d’industrie du mois d’août.

Aux Etats-Unis, sera communiquée la demande de prêts hypothécaires au cours de la semaine achevée le 16 août. Il faudra également suivre les ventes de logements anciens du mois de juillet et la publication du compte rendu du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale des 30 et 31 juillet.

Jeudi, au Japon, il faudra examiner l’estimation finale de l’évolution des commandes de machines-outils en juillet

En Chine, il faudra suivre l’indice PMI HSBC instantané des directeurs des achats du secteur manufacturier du mois d’août. En France, il sera rendu public les créations d’entreprises en juillet

Au sein de la zone euro, il faudra suivre l’indice PMI Markit instantané des directeurs des achats des secteurs manufacturier et non manufacturier du mois d’août.

En Espagne, sera communiquée la balance commerciale de juin.

Vendredi, sera communiqué en Allemagne, la deuxième estimation du PIB du deuxième trimestre 2013. Il faudra suivre avec attention, au Royaume-Uni, l’évolution du PIB au deuxième trimestre 2013.

Pour la zone euro sera publié l’indice de confiance des consommateurs du mois d’août, publié par la Commission européenne. Au Brésil, sera rendue publique la balance courante de juillet Enfin, aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs du mois de juillet seront publiées.

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