La nouvelle bataille de l’or noir
La bataille de l’or noir a commencé. Qui de l’OPEP, des Etats-Unis ou des autres producteurs sera le maître du pétrole ? Réponse dans un ou deux ans… Le pétrole reste malgré le développement des énergies renouvelables incontournable.
Pour reprendre le contrôle du marché, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et en premier lieu l’Arabie Saoudite, ont décidé, en laissant filer les prix vers le bas, de décourager leurs concurrents. Jusqu’à maintenant, l’objectif n’est pas atteint selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) dans son rapport mensuel : « Il serait prématuré de suggérer que l’OPEP a gagné la bataille des parts de marché. Au contraire, cette bataille vient juste de commencer ». En maintenant ses quotas de production à 30 millions de barils par jour, l’OPEP pensait ruiner les producteurs américains de schiste, larges contributeurs à la hausse de l’offre. Certes, cela n’a pas été sans effet. Toujours selon l’AIE, une mise en réserve de 60 % des forages américains a été enregistrée ; mais, en parallèle, d’autres producteurs hors OPEP ont maintenu voire augmenté leur production, souligne l’AIE. Il s’agit de la Russie ou encore du Brésil. L’Arabie Saoudite a dû, en outre, réduire ses exportations pour satisfaire les demandes de certains membres de l’OPEP dont l’Algérie qui étaient asphyxiés par un cours trop bas.
Le marché est de plus en plus réactif ; la hausse récente des cours a favorisé le retour à la production de certains foreurs américains. Les prévisions de production des pays hors OPEP pourraient atteindre 57,8 millions de barils par jour en hausse de près d’un million de barils. Conscients que la bataille ne fait que commencer, plusieurs pays de l’OPEP s’équipent pour inonder le marché. L’Arabie Saoudite, le Koweït, et les Émirats Arabe Unis ont augmenté leur nombre de forages ; l’Irak et la Libye ont dopé leur production tandis que celle de l’Iran a atteint un plus haut depuis juillet 2012. Avec une production de 31,2 millions de barils par jour en avril, l’OPEP est en train de dépasser ses quotas. Par ailleurs, afin de maintenir leurs recettes fiscales, les pays membres tentent de vendre davantage à leurs clients. Il est donc fort probable que le cours du baril de pétrole revienne assez rapidement en-dessous des 60 dollars d’ici l’été d’autant que la croissance de la demande reste faible.
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