La Chine et l’Inde représenteront près des trois quarts du PIB mondial en 2060

12/05/2014, classé dans
D’ici 2060, le poids du PIB chinois et indien pourrait représenter 73 % contre un tiers en 2010 sur la base des parités de pouvoir d’achat.
La croissance annuelle moyenne du PIB par habitant dans l’OCDE jusqu’en 2060 serait du même ordre que le taux de 1½ pour cent observé pendant la période précédant immédiatement la crise.

L’OCDE souligne qu’ à quelques importantes exceptions près, l’effet négatif du vieillissement de la population sur l’utilisation de la main-d’oeuvre dans les pays de l’OCDE sera largement compensé par une hausse du taux d’activité. Jusqu’en 2030, celle-ci résultera dans la plupart des pays de l’allongement déjà inscrit dans la loi de l’âge de la retraite, de l’incidence positive des progrès de l’éducation et de l’augmentation tendancielle du taux d’activité des femmes. Au-delà de 2030, il faudra de nouvelles réformes pour assurer une indexation effective de l’âge de cessation d’activité sur l’espérance de vie.

L’OCDE estime que  a réduit de quelque 3¼ pour cent la production potentielle par habitant dans l’ensemble de l’OCDE. Dans certains pays européens, principalement des membres de la zone euro, l’effet a été beaucoup plus marqué ; ainsi, en 2014, la réduction de la production potentielle dépasse 10 % en République tchèque, en Estonie, en Finlande, en Grèce, en Hongrie, en Islande et en Slovénie.

Dans presque tous les pays de l’OCDE, à l’exception du Japon, l’assainissement budgétaire supplémentaire qui serait nécessaire pour ramener la dette des administrations publiques à 60 % du PIB en 2030 est inférieur, parfois de beaucoup, à celui que l’on prévoyait déjà d’avoir réalisé de 2010 à 2015.

La France figure parmi les pays qui devront réaliser un des plus importants efforts pour assainir des finances publiques. en Effet, auront besoin de réaliser un redressement budgétaire moyen de 1 à 3 points de PIB au-delà de 2015,  le Canada, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Irlande, l’Italie, la Pologne et le Portugal. Dans trois pays – l’Espagne, les États-Unis et le Royaume-Uni – le surcroît de redressement budgétaire moyen nécessaire au-delà de 2015 représente de 3 à 5 points de PIB.
Au Japon, même un assainissement budgétaire massif, de près de 11 points de PIB, au-delà de 2015 stabiliserait seulement le ratio d’endettement en 2030 ; cela laisse penser qu’il faut appliquer un ensemble complémentaire et plus ambitieux de mesures structurelles et macroéconomiques.

Pour les dix pays de l’OCDE qui affichent actuellement une dette publique supérieure, ramener cette dette à 60 % du PIB reviendrait à abaisser les primes de risque sur la dette publique et la dette extérieure nette combinées, de de 1½ point en moyenne, allégerait le service de la dette publique de 4 points de PIB en moyenne et accélérerait la croissance à moyen terme de 0,2 point (dans tous les cas en 2030, par rapport à un scénario contrefactuel dans lequel les niveaux actuels d’endettement sont maintenus).

L’OCDE  considère que  les taux d’intérêt réels à long terme s’élèvent d’à peu près un point et demi au cours des 4 à 5 prochaines années, sous l’effet d’une résorption des écarts entre production et potentiel ainsi que d’une normalisation des taux directeurs. Après quoi, aucune tension à la hausse des taux d’intérêt n’est attendue jusqu’à bien après 2030, en raison de l’assainissement budgétaire dans les pays de l’OCDE.

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