GAZ DE SCHISTE, NOUVELLE VICTIME DU PRINCIPE DE PRECAUTION
Après les OGM, la France serait sur le point d’interdire l’exploitation des gaz de schiste.
Le principe de précaution et notre refus du progrès n’ont pas fini de faire de ravages. La France ressemble de plus en plus à la Chine du XVème siècle qui se referma sur elle-même et perdit progressivement son rang de grande puissance. Il a fallu attendre Deng Xiaoping en 1978 pour mettre un terme à ce processus de déclin à travers l’ouverture de Chine au capitalisme.
Le gaz de schiste constitue un des moyens pour assurer l’indépendance énergétique de la France. Le schiste est une roche qui peut contenir du gaz naturel, méthane et propane. Grâce à l’amélioration des techniques, l’extraction de ce gaz non conventionnel a été rendu possible à des coûts non excessifs. Les progrès ont été réalisés en particulier dans le domaine des forages qui peuvent atteindre de 2000 à 3000.
Pour récupérer le gaz emprisonné dans la roche, il est injecté de l’eau et des produits chimiques sous haute pression. La polémique provient de l’utilisation des produits chimiques et de leur diffusion dans les sols et dans les nappes phréatiques. Il est indéniable que des mesures doivent être prises afin de limiter au maximum les risques pour l’environnement, pour assurer leur récupération et pour éviter leur diffusion.
Mais, il faut souligner qu’il n’ y a pas d’énergie propre. Même le solaire est générateur de pollution à travers la production des cellules photovoltaïques. Il en est de même avec la construction des éoliennes. Concernant l’énergie électrique, les batteries au lithium sont tout à la fois polluantes à fabriquer et difficile à recycler à la différence des vieilles batteries au plomb. L’exploitation du gaz de schiste n’est pas plus polluant que celle du pétrole ou du charbon. A moins de revenir à un monde sans énergie, il convient non pas d’interdire ce gaz mais de prendre les précautions nécessaires pour sa bonne exploitation. Le principe de précaution ne doit pas se muer en principe d’interdiction au nom du refus de toute prise de risque.
L’exploitation du gaz de schiste a déjà modifié la donne énergétique en permettant aux Etats-Unis de devenir le premier producteur mondial de gaz et d’être indépendants pour cette énergie voire bientôt exportateur. 17 443 milliards de mètre cube de gaz de schiste seraient accessibles aux Etats-Unis représentant 30 ans de consommation soit l’équivalent des réserves du Koweït.
La France dispose de plusieurs régions qui pourraient accueillir des gisements de gaz de schiste, la zone la plus intéressante se situerait entre Valence et Montpellier. D’autres zones sont situées dans le bassin parisien et dans le Nord.
L’interdiction des forages constituerait un non sens au moment où la question de l’indépendance énergétique se pose avec plus d’acuité et au moment où la question des cours de l’énergie est au cœur de l’actualité. D’un côté, les pouvoirs publics tentent de limiter les hausses de tarifs en ayant recours aux techniques dépassées du gel des prix ; de l’autre, ils empêchent l’exploitation de réserves nationales. Le malthusianisme n’apporte ni le pouvoir d’achat, ni la croissance, ni l’emploi.
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