Chômage : quand cela ne veut pas.

01/06/2015, classé dans

CHÔMAGE AVRIL 2015

Quand cela ne veut pas….

La bonne croissance du premier trimestre, +0,6 %, ne se traduit pas, en France, par une réduction du chômage. Loin de là, le chômage a, au mois d’avril, enregistré une forte hausse, +0,7 % par rapport au mois de mars portant le total de demandeurs d’emploi à 3 536 000. Sur un an, la hausse est désormais de 5,1 %. Toutes catégories confondues, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi atteint 5 344 600. Il n’y a pour le moment pas d’inflexion sur longue période de la courbe du chômage. La France continue ainsi à se démarquer de ses principaux partenaires qui connaissent une décrue régulière de leur chômage.

En avril, tous les clignotants virent au rouge. Ainsi, le chômage des jeunes connaît une hausse de 0,8 %. Celui des seniors de plus de 50 ans progresse de 0,9 %. Seule petite satisfaction, la durée moyenne d’inscription au chômage (catégories A,B,C) est en diminution au mois d’avril, -2 jours à 285 jours.

Au niveau régional, la Corse détient toujours le triste privilège de la plus forte hausse en un an, +11,1 % suivie par l’Aquitaine, +6,8 %, Rhône-Alpes et Pays de la Loire (6,4 % pour les deux régions).

Le faible taux d’utilisation des capacités de production avec des entreprises qui sont en sureffectifs empêche pour le moment d’inverser la courbe du chômage. La France est toujours en train de digérer les trois années de stagnation économique. La consommation évolue toujours en dent de scie et la production industrielle n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant crise. Les employeurs restent très prudents comme en témoigne l’évolution peu favorable de l’investissement et le recours massif des CDD, plus de 82 % des embauches se font en CDD. Le traitement social avec la multiplication des emplois aidés (emploi d’avenir) atteint ses limites.

Néanmoins, plusieurs signaux sont positifs. La reprise légère mais réelle des crédits aux entreprises tout comme l’amélioration lente mais réelle du climat des affaires devraient à un moment ou un autre déboucher sur des créations d’emploi. La montée en puissance du CICE a été sans nul doute trop lente pour créer un véritable choc sur l’offre. Il en est de même avec le pacte de responsabilité dont les mesures n’entrent que progressivement en application.

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