QE, la BCE persiste et signe

25/04/2015, classé dans

Dans une société éprise d’immédiateté, la lenteur de la reprise semble insupportable tant aux commentateurs, aux gouvernements qu’aux opinions publiques. Or, la zone euro a connu plus de 3 ans de crise qui s’e sont ajoutées à la grande récession de 2009 qui n’est pas encore digérée. De ce fait, la Banque centrale européenne a réagi assez rapidement aux doutes émis par certains sur l’efficacité du Quantitative Easing dont la mise en route est encore toute fraiche.

Ainsi, Benoît Coeuré, économiste et membre du directoire de la BCE, a déclaré que « la reprise dans la zone euro est clairement là. La croissance revient, tous les indicateurs de confiance des entreprises et des ménages sont orientés à la hausse », Mais cette reprise « demeure insuffisante et assez inégale » a-t-il souligné, en faisant part d’une inquiétude, celle que « la reprise actuelle ne soit qu’une reprise cyclique. Il est extrêmement important de transformer l’essai, de manière que ce soit la croissance de long terme qui prenne le relais. Cela passe par des réformes des marchés du travail et plus généralement par un climat des affaires plus favorable à l’investissement ».

L’investissement demeure le juge de paix pour la reprise. Benoît Coeuré a sur ce sujet déclaré que  « le test, ce sera la reprise de l’investissement cette année en Europe ». Pour cela, « il faut des conditions financières favorables. Cela, on s’en occupe (…), mais il faut aussi que les gens aient des projets et qu’ils aient envie de faire des affaires. Cela, c’est aux gouvernements de s’en occuper ».

Face à certaines critiques, il a rappelé que la BCE maintiendra son programme d’achats d’actifs. Au sujet d’une modification du plan, Benoit Coeuré a affirmé que « c’est une discussion qu’on aura peut-être plus tard mais à ce stade, cela se passe très bien dans tous les pays de la zone euro et la réaction des marchés financiers est exactement celle qui était souhaitée ». Pour couper à toutes polémiques, il a réaffirmé, en conclusion, que « le QE avec son effet sur les taux sera un accélérateur de reprise. Nous en sommes maintenant convaincus ».

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