Le retour de la fourmi française
Avec la crise, la remontée du chômage, l’augmentation du taux d’épargne était attendue. Elle a été plus lente que prévue à se dessiner, certainement du fait que la crise financière a incité les Français à privilégier les liquidités aux placements. Avec la consolidation des banques, le taux d’épargne est passé de 15 % au 3ème trimestre 2008 à 16,7 % du revenu disponible brut au 2ème trimestre 2009. Cette progression vise se prémunir des effets de la crise. Elle s’accompagne d’une décrue rapide des crédits à consommation et de l’augmentation faible mais réelle du pouvoir d’achat (1,1 % au second trimestre). Il est certainement hasardeux de penser que les ménages anticipent les augmentations d’impôt à travers la constitution d’une épargne supplémentaire comme le pense l’économiste Mathilde Lemoine. L’épargne de précaution constitué durant l’été pourrait être en revanche débloquée en fin d’année ou en période de soldes en fonction de la situation économique. Les ménages régulent de plus en plus leurs revenus.
Depuis une dizaine d’années, le taux d’épargne varie entre 14,5 et 17 % loin des 20 % du début des années soixante-dix et des 12 % des années quatre-vingt. Au sein de l’OCDE, les Français figurent en tête en matière d’épargne et sont très peu endettés par rapport à leurs homologues étrangers.
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