LA CROISSANCE AU BOUT DU FUSIL

09/01/2009, classé dans

De nombreux experts attendent un rebond de l’économie mondiale d’ici la fin 2009 ou pour 2010.

Cette analyse repose sur les points suivants :

• Plans de relance mis en œuvre dans les grands pays développés et émergents (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Chine…)
• Maintien d’un taux de croissance dans les pays émergents (Asie) qui disposent de réserves de changes abondantes
• Les banques centrales et les Etats se sont engagés à sécuriser la sphère financière et à assurer l’alimentation en liquidités • Les banques centrales ont descendu leurs taux d’intervention à des niveaux très faibles proche de zéro (avec l’inflation, les taux d’intérêt réels des banques centrales sont négatifs)
• Les grandes entreprises sont plutôt saines (faible endettement, marges correctes)

Pourquoi 2010

• Délai d’action pour l’engagement des plans de relance et de la prise en compte par les acteurs de la baisse des taux ;
• Nécessité d’avoir une vision claire pour les investisseurs de l’état réel des entreprises et des établissements financiers (purge après la publication des résultats des comptes) ;
• La dépréciation des valeurs boursières et la crise économique devraient donner lieu à des opérations de rachat et de restructuration qui doperont les marchés financiers à partir du second semestre 2009

Les menaces d’enrayement long de la croissance

• Dérive à la japonaise avec une spirale déflationniste alimentée par la dépréciation des actifs (attentisme des acteurs, absence de crédits…)
• Absence de retour de la confiance sur le marché monétaire en raison de la non transparence des comptes des entreprises
• Non correction des déséquilibres commerciaux (déficit USA) et de ce fait dépréciation du dollar avec à la clef une crise qui s’endurcie
• Absence de gains de productivité liés à des nouvelles technologies (nous sommes à la fin du cycle de gains générés par les techniques de la communication et de ‘information

Les menaces pesant sur la future croissance

• L’excès de liquidités lié à la politique des banques centrales avec à la clef résurgence de l’inflation qui pourrait être souhaités par les pouvoirs publics pour diminuer le poids de l’endettement
• La situation des finances publiques obligeant les Etats à relever les impôts et les cotisations
• Les déséquilibres économiques et financiers persistants ; déficit de la balance commerciale américaine, excédents commerciaux de la Chine, fluctuation du dollar, incapacité de l’Europe à définir une politique économique cohérente • L’augmentation des cours des matières premières du fait de la reprise et des mouvements spéculatifs
• Les fluctuations des changes et la montée du protectionnisme

Impact sur les matières premières

• La baisse du prix du pétrole et la crise financière risquent de freiner les investissements pour la recherche de nouveaux gisements et la recherche de nouvelles techniques d’exploitation. DE ce fait, à terme, avec la reprise, les cours devraient remonter. Le prix du baril pourrait se situer autour de 80 dollars en 2010.
• Pour les autres matières premières, les minerais utilisés dans le bâtiment devraient poursuivre la baisse du fait de la crise de l’immobilier même si les travaux publics pourraient prendre le relais (mais partiellement)
• Les matériaux en phase avec le développement durable, les économies d’énergie devraient connaître une progression de leurs cours d’autant plus si depuis plusieurs années les investissements en matière de prospection et de production ont été réduits. Sur l’aluminium, le nombre très limité du nombre d’acteurs devrait aboutir au renchérissement (utilisation accrue dans l’automobile, avion et construction). Il en est de même pour la filière des matériaux carbone.

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