La crise d’après
Les pays occidentaux sont toujours plongés dans la récession que les médias, les autorités monétaires… soulèvent la grave question de la menace inflationniste. A force d’avoir dénoncé lla myopie des marchés, il faut désormais anticiper la crise de demain.
La FED a ainsi déclaré qu’elle avait déjà son plan pour contrecarrer le retour de l’inflation mais que bien évidemment la priorité restait de lutter contre l’inflation.
A défaut d’expliquer les moteurs réels de la récession et en particulier ses sous-jacents, il est plus simple de se focaliser sur une menace bien connue même si elle demeure hypothétique.
Depuis près d’une décennie, nous vivons dans un monde d’abondance monétaire du fait de taux d’intérêt faibles. La masse monétaire a cru deux fois plus vite que le PIB. Il a été de bon ton de considérer que l’appréciation des actifs avait permis d’absorber ces charrettes de monnaie. Leur chute permet également d’expliquer la déflation et donc l’absence d’inflation. Il est vrai qu’aujourd’hui les banques ont privilégié la reconstitution de leurs actifs pour faire face à leurs engagements.
La déification des marchés financiers qui ont été transformés en juges de paix pour l’appréciation de l’ensemble des valeurs et des risques a cédé la place à un scepticisme tout aussi irrationnel.
Il n’y a pas de marché de parfait car un marché suppose par définition que les acteurs n’ont pas tous le même niveau d’information. Aujourd’hui, plus personne ne croyant son voisin, les marchés se sont grippés.
Mais au-delà de cet aspect financier non négligeable, il n’en demeure pas moins que les vieux pays industrialisés sont confrontés à un choc d’offre du fait de la capacité sur la quasi-totalité des marchés de biens et de service des pays émergents de fournir les consommateurs à moindres coûts.
L’occident s’endette pour continuer de consommer pendant que les pays émergents épargnent… Logiquement cela devrait être l’inverse. Au rythme actuel, peut-être que les retraités des pays émergents auront de meilleurs pensions que ceux des pays anciennement industrialisés…
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