La consommation en panne

11/06/2014, classé dans

La consommation n »est plus le moteur de la croissance. Elle a baissé en 2012 de 0,5 % et n’a progressé que de 0,2 % en 2013. Selon l’INSEE, la consommation effective des ménages  qui inclut en outre les dépenses directement financées par la collectivité, est un peu plus dynamique (+ 0,6 %). Elle est soutenue à la fois par la dépense de consommation individualisable des administrations publiques (+ 2,1 %) et par celle des institutions sans but lucratif au service des ménages (+ 1,1 %). Au total, la consommation effective des ménages contribue pour 0,4 point à la croissance du PIB (+ 0,3 %), alors que leur dépense de consommation n’y contribue que pour 0,1 point.

En valeur, le revenu disponible brut des ménages augmente à un rythme proche de celui de 2012 (+ 0,6 % après + 0,5 % en 2012). Cette évolution intervient toutefois dans un contexte de moindre inflation (+ 0,6 % après + 1,4 %). En conséquence, le pouvoir d’achat se stabilise après un net recul en 2012 (- 0,9 % ; figure 1).

Si le pouvoir d’achat de l’ensemble des revenus perçus par les ménages est stable, celui du revenu individuel, c’est-à-dire du revenu moyen par unité de consommation, se contracte de 0,6 %, après – 1,5 % en 2012. Une fois déduites les dépenses « pré-engagées » , le pouvoir d’achat du revenu arbitrable individuel décroît de manière plus marquée (- 1,3 %). En effet, les dépenses pré-engagées augmentent plus fortement que les autres dépenses (+ 1,7 % en valeur contre + 0,4 %). Ceci s’explique avant tout par la hausse des dépenses liées au logement (loyers et dépenses énergétiques dans les logements).

En 2013, la consommation des ménages augmente légèrement plus vite, en valeur, que leur revenu disponible brut (+ 0,8 % contre + 0,6 %). Leur taux d’épargne est donc quasi stable et s’établit à 15,1 % (figure 2).

– Évolutions de la dépense des ménages, du pouvoir d’achat du revenu disponible brut et du taux d’épargne

Figure 1 - Évolutions de la dépense des ménages, du pouvoir d’achat du revenu disponible       brut et du taux d’épargne

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