France, quelques bonnes sensations mais il faut confirmer

18/07/2015, classé dans

L’économie française a connu un bon premier trimestre avec un taux de croissance de 0,6 %. Au deuxième, la croissance devrait être moindre, autour de 0,2 %. Néanmoins, l’objectif de 1,2 % pourrait être atteint sur l’ensemble de l’année ce qui marque une véritable rupture par rapport à ses trois dernières années.

Le rebond de la croissance est en grande partie imputable à la consommation qui sur un an a progressé de 1,8 %. Néanmoins, un essoufflement est constaté depuis le mois de mars. Les dépenses de consommation ont baissé de 0,6 % en mars. Elles ont été stables en avril et n’ont enregistré qu’une petite hausse de 0,1 point en mai.

La production industrielle française a retrouvé son niveau de 2010 avec une croissance de 3 % sur ses douze derniers mois. Néanmoins, elle est 15 % en-deçà de son niveau d’avant crise (2007). Les exportations de biens industriels sont en hausse de 5,2 % sur un an (mai 2015). Elles retrouvent leur niveau d’avant crise.

Le climat des affaires après s’être effondré en 2013 est en net progrès depuis deux ans tout en restant en-deçà de sa moyenne de longue période. L’indice INSEE sur le climat des affaires a enregistré une hausse de deux points en mai et une stabilité parfaite en juin. Néanmoins il faut souligner que l’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie indique une situation conjoncturelle incertaine.

L’inflation au mois de juin a été en rythme annuel de 0,3 %. Le taux d’inflation sous-jacent est de 0,6 %. Après un passage en territoire négatif en début d’année, l’inflation remonte la pente doucement. La rechute des prix du pétrole pourrait enrayer quelque temps ce mouvement.

L’emploi salarié dans le secteur marchand reste en territoire négatif même si la dégradation tend à se réduire. Au premier trimestre, il y avait eu stabilité des effectifs ; sur un an, la baisse est de 0,1 %. Le taux de chômage était sur le premier trimestre de 10 % (10,3 % avec les DOM). La diminution du chômage à en croire l’INSEE pourrait intervenir au milieu du second semestre.

Les crédits aux entreprises comme aux ménages se redressent depuis le dernier trimestre 2014 dans un contexte de forte baisse des taux. Le taux moyen des crédits aux entreprises était de 2 % en mai contre 4 % en 2011. Les ménages ont, de leur côté emprunté à 3 % contre plus de 5 % toujours en 2011. Néanmoins, l’endettement des ménages reste stable. Il est passé de 55,3 à 55,5 % du PIB de décembre à mars. L’endettement des entreprises a progressé plus vite pour des raisons liées à une dépréciation de l’euro, certains emprunts étant contractés en devises. Les dettes des sociétés non financières sont passées de 66,6 à 68,1 % du PIB. L’investissement des ménages et des entreprises demeurent pour le moment atone ; une reprise est attendue pour le deuxième semestre. Les ménages restent prudents en maintenant un fort taux d’épargne légèrement supérieur à son taux de longue période.

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