Chômage, encore un mois de plomb…

24/12/2014, classé dans

Novembre, un sombre mois pour l’emploi

Les mois se suivent et se ressemblent. Le nombre de demandeurs d’emploi a fortement augmenté au mois de novembre avec une hausse de 0,8 %. La France compte désormais 3,488 demandeurs d’emploi (catégorie A). Sur un an, la hausse atteint 5,8 %. Toutes catégories confondues, le nombre atteint 5,840 millions

Les seniors sont les plus touchés par la montée du chômage. La progression est de 1 % pour le seul mois de novembre pour les plus de 50 ans et de 11,1 % sur un an. La hausse du chômage pour les moins de 25 ans est de 0,5 % et de 1,5 % sur un an. Ces derniers bénéficient de l’effet des emplois d’avenir.

La part des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an baisse très légèrement en passant de 43,1 à 43 %. En revanche, la durée moyenne du chômage s’allonge en atteignant 291 jours soit un jour de plus qu’en octobre et 20 jours de plus par rapport au mois de novembre 2013.

Au niveau régional, la Corse demeure la plus touchée par la montée du chômage (catégorie A) avec une hausse de 11,1 % en un an. Suivent les régions Pays de la Loire (7,9 % en un an) et Poitou-Charentes (+7,1 %). Les régions enregistrant les hausses les plus limitées sont la Haute Normandie (+2 %) et la Picardie (+2 %).

Malgré la stabilisation du climat des affaires et la petite reprise de la consommation, la situation de l’emploi continue à se détériorer en France. La croissance demeure trop faible pour générer d’emploi d’autant plus que la population active continue à augmenter.

Les mesures annoncées par les pouvoirs publics entreront en vigueur en 2015 et les effets d’annonce ne créent pas d’emplois. Par ailleurs, le crédit d’impôt compétitivité pour l’emploi a une montée en puissance plus lente que prévue.

L’INSEE ne prévoit pas d’amélioration de l’emploi avant le second semestre 2015. Dans les prochains mois, la baisse des cours de l’énergie devrait avoir un impact positif sur la croissance. En revanche, l’absence de visibilité économique nuit à l’investissement qui reste faible d’autant plus que le taux d’utilisation des capacités de production est bas.

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