La déflation rode en France…

Cela devait arriver… L’inflation a baissé au mois de  juillet de 0,3 % près s’être quasiment stabilisé au cours des trois mois précédents. Sur un an, l’indice des prix augmente de 0,5 %  comme en juin 2014, après +0,7 % en mai et avril 2014. Hors tabac, l’IPC croît de 0,4 % sur un an. L’évolution mensuelle de l’IPC de juillet 2014 résulte, pour l’essentiel, des variations de prix saisonnières : en particulier du repli des prix des produits manufacturés en raison des soldes d’été, et de ceux des produits alimentaires frais en lien avec une offre abondante d’articles de saison. À l’inverse, les prix des services sont traditionnellement rehaussés en juillet avec le début des vacances d’été. En outre, les prix de l’énergie progressent légèrement du fait d’un rebond des prix des carburants.

La déflation se matérialise par une baisse généralisée des prix. Nous n’y sommes pas encore car l’inflation reste encore positive sur un an. Néanmoins, avec la faiblesse de de la demande de crédits, avec la baisse des prix de l’immobilier, avec la stagnation du pouvoir d’achats, plusieurs signes de déflation se font jour.

Pourquoi la déflation est-elle dangereuse ? La déflation incite les acteurs économiques à différer leurs achats et leurs investissements. Pourquoi acheter aujourd’hui si demain, c’est moins cher. Comment investir si sa rentabilité à terme est amenée à baisser. En effet, l’investisseur n’a pas de certitude sur les prix des produits ou les services qui seront vendus.

De ce fait, il est important d’enrayer la déflation pour éviter un cycle dépressif. La Banque centrale européenne pourrait être amenée à intervenir plus fortement en accélérant la mise en place d’outils non conventionnels , voire en acceptant d’acheter de la dette publique. Le gouvernement français pourrait exploiter ce résultat de l’inflation du mois de juillet pour demander à la Commission européenne de lâcher du leste  sur le plan de réduction du déficit et pour engager un plan de relance…

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