Et si 2019 se révélait meilleur que prévu !

10/04/2019, classé dans

Pour 2019, la croissance française est estimée, selon les instituts de prévisions économiques entre 1,3 et 1,7 %. En début d’année, certains économistes ont mis en avant l’hypothèse que le taux de croissance puisse même ne pas dépasser,1,2 % en 2019. Plusieurs facteurs pourraient néanmoins contribuer à un rythme plus rapide que prévu de l’activité.

L’inflation devrait être moindre en 2019 que celle de l’année dernière. Elle devrait se situer entre 1,2 et 1,5 % contre 1,8 % en 2018. Dans le même temps, les salaires sont orientés à la hausse. Ils pourraient, en moyenne, connaître une revalorisation de 2 %, sachant que dans certains secteurs d’activité, rencontrant des problèmes de recrutement, la hausse serait supérieure. Dans certaines régions, telles que les Pays de la Loire et une partie de la Bretagne, les entreprises rencontrent des difficultés croissantes pour recruter.

Les taux d’intérêt restent à des niveaux historiquement bas du fait d’une politique monétaire restant expansionniste. Les taux de crédits des entreprises et des ménages qui étaient, en moyenne, de respectivement de 5 et 6 % en 2002 étaient, à la fin du premier trimestre 2019, de 1,2 et 1,7 %. Les agents économiques profitent de ces taux faibles en recourant de plus en plus aux crédits au point que la Banque de France a demandé aux banques d’être plus sélectives.

La croissance française sera soutenue par l’augmentation des dépenses publiques. En effet, l’économie devrait profiter, du moins de manière ponctuelle, des mesures annoncées au mois de décembre dernier, pour sortir de la crise des « gilets jaunes ». 10 milliards d’euros ont été ainsi distribués. Les ménages bénéficieront des exonérations des heures supplémentaires, de la prime défiscalisée et de la poursuite de la diminution de la taxe d’habitation. À cela s’ajoute la transformation du CICE et allègement de charges. Du fait des règles de décalage de l’ancien système, l’Etat a versé un double allégement aux entreprises en 2019.

La France sera moins touchée que l’Allemagne par le ralentissement cyclique mondial de l’industrie. En revanche, elle pourra profiter de la poursuite de la hausse des activités tertiaires. L’industrie française qui pesait 12 % du PIB au début du siècle n’en représente plus que 10,3 % en 2018. Le secteur tertiaire est responsable de la création de 78 % de la richesse française.

Après un net ralentissement de la croissance occasionné par l’augmentation des prix, la hausse des prélèvements obligatoires et la crise des « gilets jaunes », la France pourrait connaître au cours du premier semestre un rebond d’activité. Le taux de croissance pourrait ainsi se situer dans la fourchette haute des prévisions, c’est-à-dire autour de 1,5 point.

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