Voyage au coeur de la réversion
Philippe Crevel avec le concours de Sarah Le Gouez a rédigé une étude sur la réversion pour le Cercle de l’Epargne.
Les pensions de réversion pèsent, en France, plus de 1,5 point de PIB. Elles jouent un rôle non négligeable dans le pouvoir d’achat des retraités en en particulier dans celui des femmes retraitées.
La pension de retraite est, en effet, constituée de droits directs liés à l’activité professionnelle exercée par l’assuré mais aussi de droits indirects ou dérivés issus de droits accumulés par une autre personne, essentiellement le conjoint. La réversion représente une dépense annuelle de près de 35 milliards d’euros soit 13 % de l’ensemble des dépenses de retraite.
Les femmes sont les principales bénéficiaires des pensions de réversion du fait de leur plus grande espérance de vie et de leur niveau de revenus plus faibles. En droits directs (sans pension de réversion…), elles perçoivent des retraites 40 % inférieures à celles des hommes, 987 euros contre 1 617 euros en 2012. La moyenne pour l’ensemble des retraités était 1282 euros bruts. L’écart homme / femme n’est plus que de 26 % en prenant en compte les droits dérivés (pension de réversion…). Au final, la pension moyenne, tous droits confondus est de 1265 euros pour les femmes contre 1713 euros pour les hommes (la moyenne étant à 1482 euros).
Sous les feux des projecteurs depuis des années, aux frontières de l’assistance et de l’assurance, le régime de la réversion fait l’objet d’une contestation d’autant plus forte que son coût est important. Avec la réduction de l’écart homme/femme au niveau des pensions, la tentation de diminuer le montant de la réversion s’accroît. Le Medef vient de proposer un système de réversion à option dans le cadre des négociations sur l’AGIRC et l’ARRCO pour équilibrer les régimes complémentaires au-delà de 2015. L’OCDE a également demandé à la France de clarifier le régime de la réversion.
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