L’EPARGNANT SCHIZOPHRENE
L’EPARGNANT SCHIZOPHRENE CHERCHE UN BON DOCTEUR
En cet automne, l’épargne ne connaît pas d’été indien. Face au ralentissement de l’économie mondiale, face à l’accumulation des dépenses publiques à financer et compte tenu du niveau élevé de nos déficits publics, le Gouvernement est à la recherche de nouvelles recettes. En quelques semaines, il a été décidé la création d’une taxe de 1,1 point sur les revenus issus du patrimoine ainsi que l’assujettissement de l’épargne salariale et de l’épargne retraite d’entreprise à une cotisation d’assurance maladie de 2 %. Nul ne conteste le bien-fondé du Revenu de Solidarité Active ou la revalorisation des petites pensions, en revanche l’épargne doit-elle être la principale voire l’unique variable d’ajustement des finances publiques ?
L’épargne serait ainsi un puit sans fond duquel les pouvoirs publics pourraient tirer sans fin de nouvelles recettes. Avec un taux d’épargne des ménages dépassant 15 % du revenu disponible brut, avec un encours de plus de 1200 milliards d’euros pour l’assurance-vie, la tentation est grande. Si le Français économise, c’est qu’il a de l’argent et qu’il peut donc être taxé. Coupable de s’enrichir en dormant, il l’est également en ne consommant pas. La schizophrénie le guette car il lui est aussi demandé de mettre de l’argent de côté pour préparer sa retraite ou anticiper sa dépendance. Il n’est pas illogique que cette incohérence génère de l’anxiété contribuant ainsi… à augmenter… les dépenses d’assurance maladie…
Il est de bon ton de souligner que la fiscalité de l’épargne serait plus faible que celle du travail. Or les prélèvements sociaux dépasseront les 12 % auxquels il faut ajouter, le cas échéant, les impôts sur les plus values et l’impôt sur le revenu. L’avantage fiscal, appelé également niche, a bien souvent une justification. Il peut être la contrepartie d’une aliénation plus ou moins longue du capital, 5 ans pour le PEA, 8 ans pour l’assurance-vie et indéfiniment pour le PERP. En outre, par définition, les revenus ayant servi à acquérir des actifs financiers ont déjà subi des prélèvements obligatoires.
Il y a, en France, un refus de reconnaître le véritable rôle de l’épargne. Pourtant derrière l’assurance-vie, derrière les SICAV ou les FCP, il y a les obligations d’État qui permettent de financer une part croissante des dépenses publiques ; il y a surtout les obligations et les actions des entreprises. L’épargne, c’est l’investissement de demain et l’emploi d’après demain, pour plagier l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt.
L’EPARGNANT SCHIZOPHRENE CHERCHE UN BON DOCTEUR
En cet automne, l’épargne ne connaît pas d’été indien. Face au ralentissement de l’économie mondiale, face à l’accumulation des dépenses publiques à financer et compte tenu du niveau élevé de nos déficits publics, le Gouvernement est à la recherche de nouvelles recettes. En quelques semaines, il a été décidé la création d’une taxe de 1,1 point sur les revenus issus du patrimoine ainsi que l’assujettissement de l’épargne salariale et de l’épargne retraite d’entreprise à une cotisation d’assurance maladie de 2 %. Nul ne conteste le bien-fondé du Revenu de Solidarité Active ou la revalorisation des petites pensions, en revanche l’épargne doit-elle être la principale voire l’unique variable d’ajustement des finances publiques ?
L’épargne serait ainsi un puit sans fond duquel les pouvoirs publics pourraient tirer sans fin de nouvelles recettes. Avec un taux d’épargne des ménages dépassant 15 % du revenu disponible brut, avec un encours de plus de 1200 milliards d’euros pour l’assurance-vie, la tentation est grande. Si le Français économise, c’est qu’il a de l’argent et qu’il peut donc être taxé. Coupable de s’enrichir en dormant, il l’est également en ne consommant pas. La schizophrénie le guette car il lui est aussi demandé de mettre de l’argent de côté pour préparer sa retraite ou anticiper sa dépendance. Il n’est pas illogique que cette incohérence génère de l’anxiété contribuant ainsi… à augmenter… les dépenses d’assurance maladie…
Il est de bon ton de souligner que la fiscalité de l’épargne serait plus faible que celle du travail. Or les prélèvements sociaux dépasseront les 12 % auxquels il faut ajouter, le cas échéant, les impôts sur les plus values et l’impôt sur le revenu. L’avantage fiscal, appelé également niche, a bien souvent une justification. Il peut être la contrepartie d’une aliénation plus ou moins longue du capital, 5 ans pour le PEA, 8 ans pour l’assurance-vie et indéfiniment pour le PERP. En outre, par définition, les revenus ayant servi à acquérir des actifs financiers ont déjà subi des prélèvements obligatoires.
Il y a, en France, un refus de reconnaître le véritable rôle de l’épargne. Pourtant derrière l’assurance-vie, derrière les SICAV ou les FCP, il y a les obligations d’État qui permettent de financer une part croissante des dépenses publiques ; il y a surtout les obligations et les actions des entreprises. L’épargne, c’est l’investissement de demain et l’emploi d’après demain, pour plagier l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt.
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