Le jours d’après : une mission récupérer des territoires perdus

14/01/2015, classé dans

Le 11 janvier marquera l’histoire contemporaine de la France. Quand plus de trois millions de personnes défilent au nom des valeurs de la République, cela n’est pas sans incidence sur le cours de la vie d’une nation. Depuis des mois, des années, les Français sont confrontés à une crise économique qui par sa durée, par son ampleur fragilise les liens de la communauté nationale. D’élection en élection, il est répété qu’il est urgent d’agir afin de sortir la jeunesse de l’ornière du sous-emploi, d’éradiquer les zones de non-droit mais, d’élection en élection, rien ne bouge ou presque. Des émeutes dans les banlieues en 2005 aux événements de ce début de mois de janvier 2015, dix ans se sont passés avec le sentiment confus que rien ne s’est passé si ce n’est extrémisation des positions des uns et des autres. La tentation des pouvoirs publics sera de s’engouffrer dans la revigoration des valeurs républicaines. Or, au-delà de l’affirmation des valeurs de laïcité,  il est crucial d’avoir une réponse sociale et économique. Le départ de milliers de jeunes de banlieue vers la Syrie, l’Irak n’est pas anodin. Il est le symbole d’un réel problème. Il faut traiter en mettant en place un plan spécifique en matière d’éducation dans les banlieues. Il faut sans nul doute créé un électrochoc en délocalisant dans les quartiers difficiles des services administratifs, des entreprises publiques. Il faut réaménager la banlieue en créant des espaces de vie, des espaces culturels. Il y a un vrai travail de récupération de territoires qui ont été abandonnés à d’autres, à des forces obscures.

Le jour d’après est toujours le plus dure mais c’est celui qui permet d’entrer dans une nouvelle aventure !

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