La France toujours en indélicatesse avec ses comptes publics en 2013
La France n’arrive pas à repasser sous la barre des 3 % malgré les plans fiscaux successifs. Le solde public pour 2013 a, en effet, atteint -87,6 milliards d’euros, soit -4,3 % du PIB après -4,9 % du PIB en 2012. En part de PIB, les recettes progressent de 51,8 % à 52,8 %, les dépenses représentent 57,1 % du PIB contre 56,7 %. %. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 0,9 point en 2013, à 45,9 % du PIB pour battre un niveau historique. Si la France n’a pas pu respecter l’objectif fixé en loi de finances initiale, 3,9 % du PIB, plusieurs facteurs ont joué : une croissance qui se fait attendre, des impôts qui rentrent mal du fait de la baisse d’activité et de leur niveau excessif et des dépenses qui continuent à augmenter.
| (en % du PIB) | |||||||||||||
| * La dette publique nette est égale à la dette publique notifiée moins les dépôts, les crédits et les titres de créance négociables détenus par les administrations publiques sur les autres secteurs. | |||||||||||||
| Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor, notification du 31 mars 2014. | |||||||||||||
| 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | ||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Déficit public notifié | –7,0 | –5,2 | –4,9 | –4,3 | |||||||||
| Dette publique notifiée | 82,7 | 86,2 | 90,6 | 93,5 | |||||||||
| Dette publique nette* | 76,3 | 79,0 | 82,7 | 85,9 | |||||||||
| Recettes publiques | 49,5 | 50,7 | 51,8 | 52,8 | |||||||||
| Dépenses publiques | 56,6 | 55,9 | 56,7 | 57,1 | |||||||||
| Prélèvement obligatoires | 42,6 | 43,8 | 45,0 | 45,9 | |||||||||
La dette publique se rapproche des 2000 milliards d’euros. En effet, à la fin 2013, la dette publique s’élève à 1 925,3 Md€ soit 93,5 % du PIB, après 90,6 % fin 2012. Elle croît de +84,3 Md€ après +116,1 Md€ en 2012. L’augmentation de la dette publique nette est un peu plus marquée : elle s’établit à 85,9 % du PIB, après 82,7 % fin 2012.
La contribution de l’État à la dette publique croît de 78,9 Md€, une variation plus importante que son besoin de financement (-67,8 Md€). Une part importante de cette différence (6,8 Md€) tient à des effets de consolidation liés à la diminution des montants de dette de l’État détenus par d’autres administrations publiques (dont 4,0 Md€ pour les dépôts au Trésor des APU). La dette des organismes divers d’administration centrale s’établit à 8,1 Md€ fin 2013, en diminution de 1,6 Md€ par rapport à la fin 2012.
La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint 182,3 Md€ à la fin 2013, soit une hausse de 6,2 Md€ par rapport à fin 2012, en lien avec leur besoin de financement (9,2 Md€) et la diminution de leurs dépôts au Trésor (-2,6 Md€).
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette publique augmente de 0,8 Md€ pour s’établir à 211,7 Md€ fin 2013. Le besoin de financement (-12,9 Md€), significativement plus important que la variation de la dette, est financé par une diminution de la trésorerie et d’importantes cessions d’actifs, notamment de la part de régimes de retraites.
| (en Mds€) | ||||
| Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor, notification du 31 mars 2014. | ||||
| Dette notifiée | Dette nette | |||
|---|---|---|---|---|
| 2012 | 2013 | 2012 | 2013 | |
| Ensemble | 1841,0 | 1925,3 | 1680,9 | 1768,7 |
| dont | ||||
| Etat | 1444,3 | 1523,2 | 1352,4 | 1431,9 |
| Organismes divers d’administration centrale | 9,7 | 8,1 | 1,8 | 0,1 |
| Adm. publiques locales | 176,1 | 182,3 | 163,7 | 170,0 |
| Adm. de sécurité sociale | 210,9 | 211,7 | 163,1 | 166,7 |
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