La lettre économique de Lorello Ecodata N°85 du 26 juillet 2014
Au sommaire de la lettre du 26 juillet :
- Le coin des Epargnants
- Les affres de la zone euro
- Un semestre à oublier pour la France
- Le Royaume-Uni confirme et signe
- Les Etats-Unis toujours pris entre deux feux
- L’agenda de la semaine prochaine
Le Coin des Epargnants
L’indice CAC 40 a clôturé à 4330 points en recul de 0,11 % en une semaine. Le marché reste toujours agité en cette période estivale. Les résultats en demi-teinte des entreprises, au regard de leur valorisation boursière, incitent les investisseurs à la prudence.
Les ménages français ont, au cours du deuxième trimestre 2014, accru leurs liquidités sur leurs comptes courants de plus de 13 milliards d’euros. Sur l’ensemble du premier trimestre, les dépôts à vue se sont gonflés de 19 milliards d’euros.
Le taux d’intérêt de l’Obligation Assimilable du Trésor à 10 ans est resté stable à 1,58 % quand celui du Bund Allemand s’est élevé à 1,18 % en hausse de deux points de base sur la semaine.
Le cours du baril de pétrole a atteint 108,16 dollars vendredi 25 juillet contre 106,7 le 21 juillet. Le cours de l’once d’or est resté stable sur la semaine à 1307 dollars.
Les affres de la zone euro
Après la récession de 2012 / 2013, la zone euro a espéré renouer avec la croissance ; or elle se laisse désirer. La reprise tant espérée, en 2012, n’est toujours pas au rendez-vous. Un ralentissement semble même se manifester, ralentissement auquel l’Allemagne n’échappe pas. La croissance de la zone euro du premier trimestre de la zone euro n’a été que de 0,2%. Or, pour le deuxième trimestre, elle devrait être du même ordre.
L’écart de croissance avec le Royaume-Uni est saisissant pouvant donner l’impression que la Banque Centrale Européenne est trop timorée face aux menaces déflationnistes.
Un des points faibles de la zone euro est sa production industrielle qui n’arrive pas à reprendre un cours ascendant. Compte tenu du recul de 1,1 % enregistré au mois de mai, elle demeure inférieure de 10 % au niveau qu’elle avait atteint en 2008 avant la crise financière.
Deux grand pays restent donc toujours en panne, l’Italie et la France.
L’Italie est toujours confrontée à une série de blocages d’ordre structurel. Le vieillissement rapide de sa population constitue un frein réel pour la restauration de la croissance. Le PIB qui a diminué de 0,1 % au premier trimestre a dû rester stable au cours du deuxième trimestre. La période de grâce du Gouvernement de Matteo Renzi s’achève et quelques doutes se font jour sur l’efficacité de sa politique économique. Pour 2014, la croissance italienne ne devrait pas dépasser 0,2 %. Avec un tel taux de croissance, la dette poursuit sa hausse inexorable. Elle a augmenté de 20 milliards d’euros au premier trimestre l’amenant à plus de 2 166 milliards d’euros soit 135 % du PIB. Malgré les propos rassurants des responsables italiens, il y a des risques de turbulences au cours du second semestre si aucune reprise ne se manifeste.
La France n’est pas dans une meilleure situation avec des indicateurs qui sont toujours mal orientés et des résultats très décevants comme en témoigne la progression, depuis huit mois, du nombre de demandeurs d’emploi. La production industrielle a été également en recul de 1 % au cours du deuxième trimestre. Le taux de croissance du deuxième trimestre qui sera connu à la mi-août devrait au mieux atteindre 0,2 %.
L’Allemagne ralentit
L’Allemagne, malgré sa belle victoire à la Coupe du Monde de football, ne rit plus au niveau économique. Après un très bon premier trimestre marqué par une croissance de 0,8 %, l’économie semble s’essouffler. L’enquête IFO sur l’activité économique a reculé en juillet, pour le troisième mois consécutif. La production industrielle a été en recul de 1 % au deuxième trimestre en raison de la baisse des exportations. Le PIB, dans ces conditions, n’a pas dû augmenter de plus de 0,2 %.
L’Espagne retrouve le sourire
Actuellement, seule l’Espagne montre des signes réels de reprise. Le FMI a même révisé à la hausse les prévisions de croissance. Elle pourrait atteindre 1,2 % en 2014 et 1,6 % en 2015. En Espagne, la consommation des ménages, l’investissement prennent le relais des exportations. La poursuite de la diminution du chômage constitue un autre point encourageant.
Les autorités européennes bougeront-elles à la rentrée ?
Le ralentissement économique de la zone euro conduira-t-elle la Banque Centrale Européenne à accroître ses interventions. Avec une inflation tournant autour de 0,5 %, avec des prix immobiliers toujours orientés à la baisse, avec une demande de crédits assez atone, la BCE pourrait être plus volontariste. A priori, à court terme, aucune évolution n’est à attendre sur ce front. S’il y a changement, cela ne se produira pas avant le mois de septembre et plus certainement le mois d’octobre ou novembre.
France, un premier semestre à oublier pour l’emploi
Au mois de juin 2014, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a augmenté de 0,3 %. Il s’élève désormais à 3,398 millions en hausse de 9400 sur un mois. Depuis le début de l’année, la France compte 91 000 demandeurs d’emplois en plus. Malgré une action forte des pouvoirs publics, le mois de juin est le huitième consécutif de hausse du chômage.
Le nombre de demandeurs d’emploi était de 3,350 millions à la fin du premier trimestre contre 3,307 millions de personnes à la fin de l’année 2013.
Pour les inscrits à Pôle emploi ayant ou non travaillé dans le mois (catégories A, B et C), la progression est, au mois de juin, de 0,5 %. Concernant les personnes à la recherche d’un emploi toutes catégories confondues, le nombre est à fin juin de 5,72 millions.
Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi en catégorie A a diminué en juin (-1 400) après avoir augmenté au mois de mai. Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans passe ainsi de 536 000 à 535 000. Le chômage des moins de 25 ans est sur une tendance baissière depuis le mois de mai 2013, mois où il concernait 555 000 jeunes. Cette diminution est avant tout le résultat du déploiement des emplois d’avenir. Près de 100 000 avaient été créés à la fin de l’année 2013. Près de 45 000 emplois supplémentaires ont été budgétés pour 2014.
788 000 demandeurs d’emploi (catégorie A) ont plus de 50 ans contre 780 800 au mois de mai et 743 800 au mois de décembre 2013. En deux ans, le chômage des seniors s’est accru de 181 000 soit une hausse de 29 %. En six mois la hausse est de 6 %. Les contrats de génération n’ont pas trouvé leur public. Moins de 30 000 auraient été signés pour un objectif de 75 000. De plus en plus d’entreprises ont recours à des licenciements avant 50 ans. En effet, de nombreuses conventions de branche renchérissent le coût des licenciements après 50 ans.
La faible croissance du premier et du deuxième trimestres ne permet pas d’espérer d’amélioration à court terme de la situation de l’emploi en France. Le taux de croissance devrait se situer autour de 0,7 % cette année, soit un taux insuffisant pour endiguer la montée du chômage. L’atonie de la demande intérieure, le recul de la production industrielle et la faiblesse des exportations constituent autant d’éléments qui ne permettent pas d’entrevoir un retournement au cours des prochains mois. Les mesures d’allègement de charges sociales ne se feront sentir qu’à la fin de l’année et plus certainement au début de 2015. D’ici là, le chômage devrait poursuivre malheureusement sa hausse. Pour le second semestre, le nombre de demandeurs d’emplois pourrait s’accroître de 35 000 à 40 000.
Le Royaume-Uni confirme et signe
Selon l’Office national de statistiques britannique, la croissance du PIB a été de 0,8 % au deuxième trimestre, soit le même taux qu’au premier. Sur un an, le taux de croissance est de 3,1 % soit la plus forte croissance enregistrée depuis le quatrième trimestre 2007.
C’est le secteur des services qui représente 78 % de la valeur ajoutée qui a porté la croissance avec une hausse de l’activité de 1 %. Elle est supérieure de 3 % au niveau qui avait été atteint au premier trimestre 2008.
Les perspectives à court et moyen terme restent positives. Il faudra suivre de près l’éventuelle évolution de la politique monétaire. Des précisions devraient être apportées à l’occasion de la publication, par la Banque Centrale, de son rapport sur l’inflation, le 13 août prochain. Online gambling games can be played from any location in New jackpots for mega millions and powerball Jersey.
Etats-Unis, toujours pris entre deux feux
Côté face, la baisse du chômage et la reprise de la demande intérieure, côté pile, le faible taux d’emploi et une croissance qui demeure faible compte tenu des standards américains.
Après un sombre premier trimestre qui s’était traduit par un recul du PIB de 2,9 %, l’économie américaine a relevé la tête au cours du deuxième trimestre. Ainsi, les ventes au détail ont progressé de 9,6% en rythme annualisé par rapport aux trois premiers mois de l’année au cours desquels le taux de croissance n’avait été que de 0,9 %. Il faut, néanmoins, rester prudent car les statistiques américaines sont sujettes à de fortes corrections. Dans les faits, la consommation serait en hausse de 2 %
Le point positif proviendrait d’une reprise des dépenses d’investissement de la part des entreprises. Il devrait avoir augmenté de plus de 10% (en rythme trimestriel annualisé) durant le deuxième trimestre. L’investissement deviendrait ainsi le premier facteur de croissance aux Etats-Unis mais ce résultat doit être relativisé compte tenu du recul du premier trimestre.
Le rebond reste, en effet, modéré. Le PIB à la fin du deuxième trimestre ne serait supérieur à son niveau de la fin d’année 2013 que de 0,05 %. Le taux de croissance devrait être de 3 % pour ce dernier trimestre. La croissance sur le premier semestre ne devrait donc pas dépasser 0,2 %, soit un taux plus européen qu’américain. Sur l’année 2014, la croissance devrait se situer entre 1,5 et 2 %
Au vu des résultats du marché de l’emploi, la politique monétaire devrait rester inchangée. Comme indiqué par le compte rendu de la réunion du FOMC des 17 et 18 juin, la FED réalisera ses derniers achats d’actifs en octobre prochain
L’économie américaine continue, en effet, à créer des emplois. Ainsi sur les cinq derniers a créé en moyenne 248 000 postes par mois. Ce processus permet une réduction rapide du taux de chômage d’autant plus que de nombreux Américains n’ont pas encore décidé de revenir sur le marché du travail
Le taux de chômage s’est établi, au mois de juin dernier, à 6,1% en juin dernier contre 10% en octobre 2009. Néanmoins, en prenant le taux d’emploi de 2009, le taux de chômage s’élèverait au minimum à 9 %.
A suivre, next week
La semaine prochaine sera riche en termes de publication de résultats concernant le deuxième trimestre.
Lundi 28 juillet
En Italie, il faudra regarder l’indicateur relatif à la confiance des entreprises qui devrait rester stable.
Aux Etats-Unis, il faudra suivre les promesses de vente des maisons individuelles.
Au Japon, sera publié l’indice relatif aux dépenses des ménages pour le mois de juin. Elles devraient s’inscrire en forte baisse en recul de 3,8 %. Le commerce de détail serait également en baisse (-0,5 % attendu). L’effet de la hausse de la TVA de 3 points, intervenue au mois d’avril, se fait encore ressentir. Le taux de chômage sera également rendu public lundi. Il devrait rester stable à 3,5 %.
Mardi 29 juillet
En Espagne, il faudra regarder l’évolution des ventes de détail pour le mois de juin. Elles ont dû progresser de 1,5 % contre une hausse de 0,5 % au mois de mai. La croissance espagnole tout en restant mesurée s’accroche quand même.
Au Royaume-Uni, la Banque Centrale communiquera l’évolution des crédits à la consommation. Ils seraient en hausse traduisant la bonne force de la reprise britannique.
Au Japon, sera publiée la production industrielle du mois de juin. Une baisse de 1,2 % est prévue.
Mercredi 30 juillet
Pour la zone euro, l’indice du climat économique du mois de juillet sera rendu public. L’indice du climat économique (Commission européenne) s’était inscrit à 102 en juin, en baisse de 0,6 point. Les enquêtes nationales signalent une amélioration de l’indice en juillet. En revanche, l’indice de confiance des consommateurs devraient s’inscrire en baisse.
En Espagne, une bonne nouvelle est attendue avec la publication du taux de croissance du deuxième trimestre escomptée à 0,5 %. Le rythme annuel s’établirait à 1,1 % marquant une accélération.
En Allemagne, sera connu le taux d’inflation du mois de juillet. Les prix auraient augmenté de 0,2 % contre 0,3 % au mois de juin. Sur un an, le taux d’inflation reviendrait à 0,9 % contre 1 % le mois dernier.
Aux Etats-Unis sera très attendu le résultat du PIB du deuxième trimestre. Après un recul de 2,9 % du PIB au 1er trimestre, une reprise est attendue pour le deuxième trimestre avec une hausse possible de 3,1 à 3,2 %. L’investissement aurait fortement progressé.
Toujours aux Etats-Unis, il faudra suivre la réunion de la Banque Centrale. Le processus progressif d’arrêt des injections de liquidités devrait se poursuivre au même rythme.
Jeudi 31 juillet
Le taux d’inflation de la zone euro pour le mois de juillet sera publié. En juin l’inflation était stable à 0,5 %. Elle devrait le rester pour ce mois-ci.
En France, seront publiées les dépenses de consommation pour le mois de juin. Une mauvaise nouvelle est attendue avec une baisse de 0,1 %.
En Allemagne, les ventes de détail du mois de juin seront rendues publiques. Elles auraient augmenté de 1 % contre un recul 0,6 % au mois mai. Le taux de chômage Outre-Rhin sera également publié. Il devrait rester stable à 6,7 %.
En Italie, sera connu également le taux de chômage pour le mois de juin qui a dû rester stable à 12,6 %. L’indice des prix sera également rendu public. Pour le mois de juillet, le taux d’inflation annuel a dû atteindre 0,3 %.
Vendredi 01 août
Les indices avancés PMI – manufacturier seront publiés pour la Chine et la zone euro. Pour la France, il est attendu en baisse traduisant l’absence de reprise pour les prochains mois.
Aux Etats-Unis, sera communiqué l’indice ISM pour le secteur manufacturier qui devrait reprendre le chemin de la hausse.
Sera également publié le rapport emploi pour le mois de juillet aux Etats-Unis. Après cinq mois de créations d’emploi assez fortes, le mois de juillet devrait s’inscrire dans la même tendance avec un solde positif de plus de 2000 000. Le taux de chômage devrait rester inchangé à 6,1 % voire en légère hausse du fait d’une augmentation des inscriptions au chômage.
Toujours aux Etats-Unis, sera publié l’indice de confiance des consommateurs américains qui devrait ressortir en hausse.
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