Epargne Retraite 2005 Lyon
I. POURQUOI LE TOUT REPARTITION A VECU
A la sortie de la seconde guerre mondiale le régime par répartition était le régime idéal :
• Beaucoup de cotisants
• Peu de bénéficiaires
• Une forte croissance permettant une augmentation régulière des salaires
• Une forte inflation peu favorable aux actifs financiers
Ce carré magique s’effrite et ce n’est pas une surprise.
Depuis un quart de siècle, nous savons que nous aurons une période délicate à traverser en matière de financement des retraites
Renversement attendu : du carré magique au carré des difficultés
• Papy boom soixante ans après le baby boom
• Croissance plus erratique avec un chômage important
• Inflation réduite • Déficits publics et endettement élevés
Une Révolution démographique sans précédent :
On a tendance à tout voir en noir, à considérer que tout va de mal en pis mais globalement il y a trois cents ans, peu d’entre nous auraient pu assister à cette réunion
Pendant des siècles, la durée moyenne de vie oscillait en fonction des épidémies et des familles entre 20 à 30 ans.
Pensons que sous Louis XV, l’espérance de vie pour les femmes ne dépassait pas 29 années.
En trois cents ans, notre durée de vie a été multipliée par près de trois, avec une nette accélération à partir du 20ème siècle
Les gains en espérance de vie sont d’un trimestre par an.
74 ans pour un homme 83 ans pour les femmes. La France est parmi les pays dont les habitants vivent le plus vieux avec le Japon.
En 1945, les salariés partant à la retraite avait quelques années de pensions devant eux maintenant, en moyenne, c’est une, deux voire trois décennies de pensions.
2005 : une fille sur deux qui nait aujourd’hui atteindra l’âge de 100 ans.
En France, on compte près de 15 000 centenaires. Il n’y en avait presque pas avant les années soixante. Tous les 10 ans, le nombre de centenaires double.
2040 : espérance des hommes à 60 ans sera de 26 ans en 2040 soit 10 ans de plus qu’en 1960. Pour les femmes, ce sera 31 ans.
2011, plus de personnes de plus de 60 ans que de jeunes de moins de 20 ans
2050, une personne sur trois aura plus de 60 ans contre une sur cinq moins de 20 ans ;
2050, le nombre des plus de 75 ans aura été multiplié par trois et celui des plus de 85 ans sera multiplié par quatre.
La France vieillit moins vite que ses voisins (Allemagne, Italie, Russie) Le taux de natalité des Français reste un des plus élevés de l’OCDE. Taux de natalité de 1,8 (il faudrait 2,1 pour assurer le renouvellement des générations).
Problème d’adaptation à cette nouvelle donne
Il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois :
• 1982 : premier rapport Kessler Strauss-Kahn
• 1991 : Livre Blanc de Michel Rocard
• 1993 : réforme Balladur pour les salariés
• 1995 : échec de la réforme Juppé pour les régimes spéciaux
• 1997 : loi Thomas
• 2002 : abrogation de la loi Thomas • 2003 : réforme Fillon
La loi Fillon ne règle pas tout :
Il y a une passe à franchir, sept points de PIB à trouver pour financer les retraites dans les vingt prochaines années.
Dépenses retraites :
13 % du PIB en 2005
plus de 20 % après 2020
La loi Fillon permet de colmater à moitié.
Régime général salariés
La réforme permet de réduire les coûts de 5,4 milliards d’euros en 2020 sur un total de 15 milliards à financer.
Pour assurer l’équilibre du régime général : deux points les cotisations en 2020 en plus (direction de la prévision).
Fonction Publique
Pour le régime de la fonction publique, la réforme c’est une économie de 13 milliards d’euros en 2020 sur un total de 28 milliards d’euros à financer.
15 milliards d’euros à financer c’est l’équivalent d’un tiers du déficit budgétaire.
A l’horizon de 2020, la réforme de retraite permet de combler :
40 % du besoin de financement des régimes de retraite public et privé (source Ministère de l’Economie et des Finances 2003).
Compte tenu des mesures en vigueur (pension avec un plancher de 80 % pour les smicards),
Les principales victimes les cadres
Pour les cadres supérieurs, le taux de remplacement pourra se situer entre 40 et 50 % d’ici une vingtaine d’années.
II. EPARGNE-RETRAITE, UN DANGEREUX IMMOBILISME
La dictature du court terme et du conjoncturel gouverne la société française.
L’enquête TNS-Sofres révèle que la France a peur : inquiétude pour l’emploi, la santé, le pouvoir d’achat et la retraite.
Cette étude confirme le livre de Christophe Lambert, directeur général adjoint chez Publicis « La société de la peur ».
La retraite figure dans le peloton de tête des peurs.
Circonstances n’incitent pas à investir sur le long terme :
• Chômage
• Stagnation du pouvoir d’achat
• Insécurité
Sur-évaluation des risques à court terme et mauvaise appréciation des risques à long terme
Les Français sont conscients que leur pouvoir d’achat au moment de la cessation d’activité sera inférieure à celui qu’ils souhaitent :
55 % pensent qu’ils n’y a pas de solution pour faire face au problème des retraites. Ils attendent une réponse collective hors les marges de manœuvres sont plus que réduites :
• déficits
• dette
• prélèvements obligatoires
• assurance maladie
• dépendance
Une des priorités actuels des Français c’est avant tout de se désendetter ce qui témoigne d’une crainte pour le court terme.
Les Français mal informés : 37 % seulement estiment avoir une vision claire de leur retraite
Un peu plus d’un tiers des Français épargnent pour leur retraite. Parmi ceux qui n’épargnent pas pour la retraite, ils sont moins nombreux à vouloir préparer leur retraite.
Inquiétude mais passivité face aux évènements mauvaises surprises d’ici 20 ans.
III. LES SOLUTIONS
Les Français épargnent moins pour leur retraite que la plupart des habitants des autres pays européens, deux fois moins que les Américains ou les Australiens
Les actifs français consacrent :
203 euros en moyenne par mois à la préparation de leur retraite alors que leurs aînés, aujourd’hui à la retraite, indiquent avoir économisé à cette fin 130 euros.
• 203 euros en France
• 531 € aux Etats-Unis,
• 405 € en Australie
• 323 € au Canada
• 293 € au Japon
203 euros, chiffre en progression ; il y a dix ans, c’était 130 euros.
Loi Fillon : deux nouveaux produits : PERP et PERCO :
On aurait pu avoir plus simple et plus efficace : rappel Loi Thomas un produit unique avec un régime fiscal et une option rente plus large.
Des résultats en demi-teinte :
PERP
• 1, 6 millions de PERP distribués ; encours 800 millions euros*
• un public jeune : âge moyen 38 ans,
• catégories sociales : moyenne
PERCO
• Plus 6000 entreprises ont ouvert un PERCO.
• Plus de 50 000 salariés ont effectué des versements d’un montant moyen de 2000 euros. • L’encours total est de 100 millions d’euros. Deux tiers des avoirs sont investis en actions
Démarrage moyen mais il faut se rappeler des contrats Madelin il y a vingt ans ; même histoire, même scepticisme pour aboutir à un beau succès
Des produits qui sont fait pour durer. Il y a un consensus.
Le PERP s’inscrit dans la tradition des plans d’épargne individuel (PEP). Le PERCO s’inscrit dans la filiation des produits d’épargne salariale : intéressement, participation, PEE, PEESV…. De de Gaulle à Chiracen passant par Pompidou et Fabius
PERP, PERCO, Assurance-vie , article 83…., l’épargne retraite, c’est complexe !!!
Mais une voiture aussi et pourtant ça roule.
C’est une question d’avoir un bon conseiller..
III. PARIEZ SUR LE CONSEIL ET LES BONS PLACEMENTS
La préparation de la retraite est une affaire trop sérieuse pour la traiter sur un bord de guichet.
Importance du conseil pour évaluer les besoins réels
Le choix d’un produit repose sur une analyse complète de la situation de l’épargnants ;
• Analyse patrimoniale
• Appétence aux risques
• Situation fiscale
• Charges familiales
Hypertrophie de l’épargne de précaution
La France ne manque pas d’épargne mais manque d’une épargne dynamique
taux d’épargne des ménages en % du Rdb
France 15,4 %
Allemagne 16,1 %
Italie 15,9 %
Danemark 8,3 %
Royaume-Uni 5,9 %
Japon 5,8 %
USA 2,,4 %
Le livret A, les comptes sur livret et les fonds euros ne sont pas les meilleurs placements pour la retraite
La retraite est un placement à long terme ; il faut des produits qui sont en phase :
Sur long terme, le placement actions est sans aucun doute le plus intéressant :
Or 90 % de l’assurance vie est placée en obligations
Emissions d’actions en 2004 : 79 milliards d’euros ; émissions d’obligations : 220 milliards d’euros
Patrimoine des ménages En Mds euros
Assurance-vie 840
Placements boursiers 450
Epargne logement 263
Epargnes sur livrets 231
Livret A 115
Autres 52
Total 1951
Amendement Fourgous, une bonne et vraie révolution pour dynamiser l’assurance-vie multisupports.
Nouvelle possibilité ouverte par l’amendement Fourgous : possibilité de transformer un contrat mono-support en contrat multi-support sans perdre l’antériorité fiscale de son contrat. Cette mesure, tout à fait favorable pour le souscripteur, dès lors, évidemment, qu’il prend bien la mesure du risque inhérent à la détention d’un multisupport, Les prélèvements sociaux qui sont ponctionnés chaque année sur les rendements des contrats en euros ne sont dus, dans le cas des multi-supports, qu’une seule fois, à la sortie.
L’amendement autorise, sans perte d’antériorité fiscale, la transformation de contrats en euros en contrats multi-supports. Un tel dispositif a déjà été mis en place dans le cadre de la transformation des contrats euros en nouveaux contrats dits « NSK », créés par la loi de finances pour 2005. La mesure permettra donc aux assurés qui le souhaitent d’exposer de façon accrue leurs contrats existant aux supports actions.
Ce nouveau cadre prudentiel permettra donc aux assurés qui le souhaitent, notamment pour les contrats en euros, de combiner une exposition accrue aux actions, et donc une meilleure espérance de rendement, avec la garantie des sommes versées au terme
Renforcer le non côté pour sauver nos retraites et dynamiser nos PME
Rendement du non-côté : plus de 15 %
Rendement du CAC : plus de 17 % en 2004
Rendement des obligations : 3,5 %
Le Perp offre des possibilités de mixer sécurité et efficacité avec des placements multisupports et en actions.
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