De la norme à l’emploi administré !
La création de nouvelles normes pour les logements permettrait la création de dizaine de milliers d’emplois. La mise en place du plan énergétique génèrera pas moins de 100 000 emplois selon ses auteurs. Dans ces conditions, il faut, à toute vitesse, multiplié les normes, les règlements dans tous les secteurs d’activité afin de juguler définitivement le chômage. La norme devient la forme moderne des ateliers nationaux de la Révolution française.
Or, revenons aux fondamentaux, la création d’un emploi vise à répondre à un besoin solvable. Il est rendu possible par l’existence de gains de productivité produit d’une meilleure utilisation des facteurs de production. A défaut de création de valeurs, l’emploi est un coût administratif.
La loi sur l’énergie avec ses objectifs de réduction de la consommation énergétique de moitié et de développement des énergies renouvelables peut être génératrice de croissance si elle débouche sur des économies en termes de coûts. En revanche, si elle aboutit à une augmentation des prix de l’énergie, les emplois créés ne seront que des charges. La compétitivité française peut être améliorée par une meilleure utilisation de l’énergie sous réserve qu’il n’y est pas de surcoûts. En l’état actuel des techniques, les énergies renouvelables ne sont pas rentables. L’Allemagne qui a décidé de fermer ses centrales nucléaires tentent de trouver des solutions pour limiter le coût exponentiel du développement des énergies renouvelables. Afin de diminuer le prix de l’énergie, ce pays a décidé de rouvrir des centrales au charbon… Affirmer que les énergies renouvelables créeront 100 000 emplois est une hérésie. Si ces emplois sont des charges, c’est la société qui paiera la facture. Les entreprises françaises seront moins productives. Elles réduiront le nombre d’emplois pour compenser le surcoût énergétique. Les prix des produits français seront renchéris. Les taxes seront augmentées afin de financer des filières. La société peut accepter d’être perdante durant la phase de montée en puissance à condition qu’il y ait par la suite une phase de gains de productivité.
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