Croissance française, une langueur toute monotone !

31/01/2017, classé dans

La France n’a connu qu’une croissance de 1,1 % en 2016, soit moins qu’en 2015 (1,2 %). Le résultat est ainsi inférieur aux prévisions de l’INSEE (1,2 %) et à celles du Gouvernement (1,4 %). L’économie française malgré un petit rebond au dernier trimestre n’aura pas réussi à effacer le trou d’air du milieu de l’année.

Sur ces cinq dernières années, le taux moyen de croissance de la France est inférieur à 0,8 % par an. La France est entrée dans un tunnel de basse activité qui ne lui permet ni de réduire son chômage, ni d’équilibrer ses finances publiques. La France est, avec l’Italie, l’ un des pays de l’Union européenne, enregistrant une des plus faibles croissances ces cinq dernières années.

 

croissance France 2016

 

La consommation porte toujours la croissance

En 2016, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 1,8 %, soit plus qu’en 2015, +1,5 %. Elles ont nettement accéléré au dernier trimestre (+0,6 %) malgré un mauvais mois de décembre (-0,9 %).

La reprise de l’investissement

Si l’investissement a été longtemps le point noir de la croissance française, en 2016, il s’est inscrit en hausse tant pour les entreprises que pour les ménages (2,8 %). La formation brute de capital fixe est en augmentation de 4,3 % pour les sociétés non financières (contre +2,7 % en 2015) avec une progression de 1,3 % sur le dernier trimestre. Les ménages ont, de leur côté, repris le chemin des investissements avec une augmentation de 1,5 % contre une contraction de 0,8 % en 2015. Les ménages ont accru leurs dépenses en faveur de l’immobilier comme en témoigne l’augmentation du nombre de transactions.

Les administrations publiques ont, en revanche, réduit leurs investissements de 0,7 %.

Le commerce extérieur en pleine indélicatesse de croissance

Le commerce extérieur a fortement contribué, en 2016, négativement à la croissance, -0,9 %, soit plus qu’en 2015, -0,3 %. Les importations ont progressé de 3,6 % quand les exportations n’ont augmenté que de 0,9 %. Ce résultat est décevant du fait qu’en 2016 les prix de l’énergie ont été au plus bas. Certes, la France a souffert du ralentissement des économies des pays émergents. Le déficit du commerce extérieur français serait contre toute attente plus élevé en 2016 qu’en 2015 avec à la clef de nouvelles pertes de parts de marché.

Une production en hausse mais pas dans tous les secteurs d’activité

La production des biens et services a augmenté de 1,4 % en 2016 après une hausse de 1,3 % en 2015. Si la construction renoue avec la croissance (+0,7 % après -2,2 %), en revanche, la production agricole diminue de 5,7 % du fait de conditions climatiques défavorables. L’industrie manufacturière n’aura connu qu’une hausse de 0,6 % en retrait par rapport à 2015 (1,5 %).

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