32 000 départs à la retraite en Corse d’ici 2020
La Corse comme l’ensemble des régions françaises doit faire face au vieillissement de sa population active. D’ici 2020, 28 % de la population active qui s’élève à 114 600 fin 2007 devrait partir à la retraite. ce taux est supérieur à la moyenne nationale qui est de 24 %. Ce taux s’explique par la pyramide des âges de la population active corse. Néanmoins, compte tenu de cette composition, le taux aurait pu être plus important si les non-salariés ne prenaient pas leur retraite au-delà de l’âge légal. Les non-salariés représentent 16 % de la population active contre une moyenne nationale de 11 %.
La Corse se caractérise par un faible taux d’activité, 58 % contre une moyenne nationale de 64 % avec en particulier un taux d’activité féminine plus faible. Il faut relativiser ce taux du fait justement de la part de l’emploi non-salarié.
Les retraits de la population active seront dus essentiellement par des départs à la retraite mais par ds arrêt d’activité (maladie, arrêt d’activité féminine…)
Les deux secteurs d’activité qui seront les plus impactés par les retraits du monde du travail sont l’agriculture et la fonction publique.
39 % des actifs su secteur agricole devrait arrêter leur travail d’ici 2020. 39 % des emplois sont occupés par des plus de 50 ans. Seuls 10 % des emplois sont occupés par une personne de moins de 30 ans contre 20 % pour l’ensemble de l’économie. 63 % des actifs de ce secteur travaillent en tant que non-salarié.
La question du renouvellement de la population agricole est un enjeu majeur pour l’économie corse. La volonté de développer sur une agriculture de qualité avec une labélisation des produits devra s’accompagner de la part de la Collectivité territoriale d’un renforcement de sa politique en faveur de l’agriculture. Le maintien d’une filière agricole passe sans nul doute par la formation et par la viabilisation économique des exploitations. Les conditions de vie difficiles et l’éloignement constituent des handicaps pour le maintien des exploitations de montagne.
Un fonctionnaire sur trois, d’ici 2020, n’exercera plus son activité soit 10 000 personnes. 28 % des fonctionnaires travaillant en Corse ont plus de 50 ans. les départs sont d’autant plus importants que l’âge de départ est précoce. Du fait des restrictions budgétaires, le nombre de fonctionnaires pourrait être amené à baisser dans les prochaines années. L’administration publique et assimilée occupait 29 970 personnes en 2007.
Le BTP sera moins impacté par le vieillissement du fait que ce secteur emploi en raison de sa pénibilité avant tout des jeunes actifs. Par ailleurs, il bénéficie d’une activité soutenue depuis quelques années qui a conduit à de nombreux recrutements ou à des créations de société. D’ici 2020, le taux de retrait est évalué à 23 %. Pour le secteur touristique, le taux de retrait est de 26 %. Ce secteur emploie une main d’oeuvre jeune. Par ailleurs, compte tenu du poids des non-salariés, l’activité se poursuit au-delà de l’âge légal.
Un autre secteur sera confronté à d’importants départs, le le secteur social avec un taux de retrait de 27 %. Or, compte tenu du vieillissement de la population et des besoins en matière d’aides aux personnes âgées (à domicile et en établissements), il y a un risque de manque de main d’oeuvre dans les prochaines années. La Corse est concernée par le problème de l’aide aux personnes âgées du fait de la pyramide des âges. la question de la professionnalisation des métiers sociaux et de leur rémunération seront également un défi pour les prochaines années.
Malgré le nombre de départs importants, la population active de la Corse devrait augmenter. L’arrivée d’actifs en provenance du contient et l’augmentation du taux d’emploi féminin devraient plus que compenser les départs à la retraite. d’ici 2020, la population active corse devrait se situe entre 131 000 et 145 000 personnes. Compte tenu de l’augmentation de la population globale, des créations d’emploi devraient aboutir à une décrue du chômage.
Du fait de l’environnement financier, les emplois dépendront davantage du secteur tertiaire privé avec un vrai défi de développement d’activités non saisonnières.
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